Faire contrepoids aux géants américains de la gestion de déchets: c'est l'objectif d'Enviro-Viridis, une entreprise québécoise qui multiplie les acquisitions depuis quelques années. Et la Caisse de dépôt et placement du Québec vient de sauter dans le bateau en misant 12,5 millions sur l'entreprise.

L'investissement de la Caisse vise justement à poursuivre l'ambitieux plan d'expansion d'Enviro-Viridis, qui a ouvert deux nouveaux centres de tri pour les matières recyclées au cours des derniers mois seulement. L'entreprise compte maintenant des centres à Saint-Hyacinthe, Pierrefonds et Trois-Rivières, et est en train d'en implanter un autre à Laval.

D'autres acquisitions

«On veut continuer dans la même veine et faire d'autres acquisitions. On veut amener du volume dans nos quatre centres de tri», a expliqué à La Presse Affaires Richard Lafrenière, président d'Enviro-Viridis.

Enviro-Viridis est une plateforme créée de toutes pièces par le fonds d'investissement Novacap. Le fonds a commencé par investir dans l'entreprise de collecte de déchets Camille Fontaine & Fils, avant de lui greffer d'autres entreprises. Une fusion avec Enlèvement de déchets Bergeron, puis les acquisitions de Conteneurs HMF, Conteneurs Castonguay et Transports Mario Martin ont notamment fait grossir Enviro-Viridis. En quelques années, le nombre d'employés a bondi d'une centaine à 300.

«Les deux principaux joueurs dans la gestion de déchets au Québec, Waste Management et BFI, sont américains. On essaie de bâtir une entreprise québécoise d'une certaine taille pour faire contrepoids», explique Domenic Mancini, associé principal chez Novacap et président du conseil d'Enviro-Viridis.

Selon M. Mancini, Enviro-Viridis veut d'abord augmenter sa présence au Québec, mais pourrait éventuellement s'attaquer au marché ontarien et à celui du nord-est des États-Unis.

Un chiffre d'affaires de 40 millions

L'entreprise génère aujourd'hui un chiffre d'affaires de plus de 40 millions et compte 300 employés.

Enviro-Viridis récolte autant les déchets domestiques et industriels que ceux laissés par les entreprises de construction et de démolition. «Cet investissement permettra à Enviro-Viridis, un important leader de son industrie, de poursuivre sa croissance et de favoriser des acquisitions futures, tout en contribuant aux rendements de nos déposants», a dit hier dans un communiqué Normand Provost, premier vice-président, placements privés, à la Caisse.