Le géant déchu de la photographie Kodak, en faillite, va encore supprimer 1000 emplois d'ici la fin de l'année pour faire des économies, et n'exclut pas des mesures supplémentaires, selon un communiqué publié lundi où il annonce aussi le départ de plusieurs dirigeants.

Le groupe, qui employait encore 7600 personnes en avril, «a réduit ses effectifs d'environ 2700 salariés dans le monde depuis le début de 2012» et s'attend à les réduire «d'environ 1000 salariés supplémentaires d'ici fin 2012», a-t-il indiqué, chiffrant les économies à 330 millions de dollars par an.

«Une analyse est en cours sur d'autres réductions opérationnelles et des effectifs», a-t-il ajouté.

«Nous devons réduire de manière importante et rapidement notre structure de coûts, qui est conçue pour un groupe beaucoup plus grand et aux activités plus diversifiées», a commenté le PDG, Antonio Perez, dans le communiqué.

Kodak a annoncé parallèlement une réorganisation de sa direction, avec notamment le départ de sa directrice financière, Antoinette McCorvey, et de son directeur d'exploitation, Philip Faraci.

Mme McCorvey sera remplacée à titre provisoire par Rebecca Roof, un responsable de la société AlixPartners, qui conseille Kodak pour sa restructuration. Le groupe ne donne pas d'indication sur le remplacement de M. Faraci.

Kodak a déposé son bilan le 19 janvier pour se restructurer à l'abri des demandes de ses créanciers, victime au bout de 131 ans d'existence du retard pris dans le numérique. Pour se renflouer, le groupe a entrepris de vendre une série d'activités, et mis aux enchères plus de 1100 brevets, pour lesquels toutefois les offres seraient décevantes, selon la presse.