L'économie des États-Unis a ralenti moins fortement au printemps qu'on le pensait au printemps, selon la deuxième estimation du produit intérieur brut américain du deuxième trimestre publiée par le département du Commerce mardi à Washington.

D'avril à juin, le PIB américain a progressé, en rythme annualisé, de 1,7% par rapport au trimestre précédent, où il avait augmenté de 2,0%, a indiqué le ministère.

Le gouvernement a ainsi revu en hausse de 0,2 point son estimation initiale de 1,5%, alors que la prévision médiane des analystes donnait le nouveau taux de croissance officiel à 1,6%.

Le nouveau chiffre du gouvernement tient compte «essentiellement d'une révision à la baisse des importations et à la hausse de la consommation des ménages compensées en partie par une révision à la baisse de l'augmentation des stocks», écrit le ministère dans un communiqué.

Selon les chiffres officiels, la hausse des dépenses de consommation (+1,7% contre +2,4% au trimestre précédent) a assuré à elle seule 70% de la hausse du PIB du printemps.

Le taux de croissance économique du deuxième trimestre apparaît comme le plus faible relevé depuis l'été 2011.

Néanmoins, les nouveaux chiffres du gouvernement montrent que le ralentissement sous-jacent de l'économie est beaucoup moins marqué que ne le laissait penser son estimation de la fin du mois de juillet.

Le ministère a revu en effet en hausse de 0,8 point, à 2,0% son estimation de la progression de la demande intérieure finale. C'est moins que pendant les trois mois d'hiver (+2,4%), mais plus qu'au quatrième trimestre 2011 (+1,5%) ou la croissance du PIB (+4,1%) avait été artificiellement gonflée par un rebond des stocks.

Selon les chiffres officiels, les deux sources du ralentissement de la croissance au deuxième trimestre ont été la consommation et l'investissement privé.

La formation brute de capital fixe, l'investissement dans les infrastructures, et l'investissement des ménages dans le logement n'ont augmenté au total que de 5,1% (contre 9,8% de janvier à mars), n'assurant que 0,6 point de croissance au pays, près de deux fois moins qu'au premier trimestre,

Le ralentissement des stocks des entreprises a fait perdre 0,2 point de croissance au pays au printemps, deux fois moins que pendant les trois mois d'hiver, indiquent les chiffres officiels.

À l'inverse, le commerce extérieur a contribué à la hausse du PIB à hauteur de 0,3 point, alors que son effet sur la croissance avait été quasi nul au premier trimestre.

Le données du ministère indiquent encore que la dépense publique a continué de ralentir au printemps, mais nettement moins que pendant l'hiver, et qu'elle n'a retranché que 0,2 point à la croissance, trois fois moins qu'au trimestre précédent.