Les économistes de la Banque CIBC affirment que les prévisions de la Banque du Canada sont trop optimistes lorsque vient le temps d'évaluer l'impact d'une hausse des dépenses du gouvernement sur l'économie du pays.

La Banque CIBC estime que les dépenses réelles du gouvernement chuteront de 0,9% au cours de l'année financière 2013-2014, ce qui entraînera une baisse de 0,2 point de pourcentage de la croissance du produit intérieur brut réel.

Il s'agit d'un contraste avec la hausse prévue par la banque centrale, qui a de con côté prédit une croissance de 0,3 point de pourcentage pour la même période.

Selon l'économiste en chef de la CIBC, Avery Shenfeld, l'écart entre les deux prévisions est tellement élevé qu'il pourrait faire la différence en ce qui a trait à une économie qui croît au-dessus de son potentiel - ce qui nécessiterait une hausse des taux d'intérêt - et une économie qui ne progresse pas assez vite pour entraîner un resserrement de la politique monétaire.

Malgré l'écart dans les prévisions des deux groupes, M. Shenfeld est d'accord pour dire que le Canada se trouve dans une «position enviable». La santé économique d'autres pays, notamment l'Italie et le Japon, reste beaucoup plus inquiétante.