Groupe CGI (T.GIB.A) a annoncé lundi avoir complété son acquisition, pour 2,7 milliards, de la société britannique Logica, ce qui permet à l'entreprise montréalaise spécialisée dans les technologies de l'information de prendre de l'expansion en Europe.

Groupe CGI prendra aussi en charge la dette de 499 millions de Logica.

Les actionnaires de Logica ont approuvé, dans une proportion de 99,5%, l'offre d'achat de CGI lors d'une assemblée en juillet et toutes les approbations réglementaires ont été obtenues.

Conséquence de la clôture de l'acquisition, 46,7 millions de reçus de souscription qui avaient été remis à la Caisse de dépôt et placement du Québec seront automatiquement échangés contre de nouvelles actions de CGI de catégorie A dès lundi.

CGI compte maintenant environ 72 000 employés dans plus de 40 pays et ses revenus annuels pro forma atteignent 10,4 milliards.

«Maintenant que la transaction est conclue, notre priorité est de satisfaire les attentes de tous nos clients et d'accueillir nos nouveaux professionnels au sein de la famille CGI», a déclaré le président et chef de la direction de CGI, Michael Roach, dans un communiqué.

La société a en outre annoncé une réorganisation mondiale de son équipe de direction, nommant de nouveaux présidents pour plusieurs divisions régionales.

Kris Thompson, de la Financière Banque Nationale, a fait grimper son cours-cible sur l'action de CGI de 6 $, pour le faire passer à 32 $.

Dans un rapport de recherche, l'analyste a dit s'attendre à ce que Logica entraîne une croissance de 35% du bénéfice par action de CGI pour l'exercice financier 2013. Cette augmentation serait plus importante que celle de 25 à 30 pour cent envisagée par CGI lors de l'annonce de la transaction.

Sur trois ans, M. Thompson estime que l'entente ajoutera au bénéfice environ 3 $ par action et que CGI trouvera plus de 200 millions en économies de coûts qui se traduiront par des coûts additionnels de restructuration.

La transaction aidera en outre CGI à générer près d'un milliard en flux de trésorerie, soit assez pour poursuivre son programme de rachat d'actions et respecter les conditions de sa facilité de crédit.

Malgré les défis économiques qui persistent en Europe, M. Thompson croit que l'empreinte de CGI sur le continent ouvrira la porte à d'importants contrats avec des clients mondiaux, pendant que la société deviendra le 11e plus grand fournisseur de services de technologies de l'information sur la planète.

L'action de Groupe CGI cédait lundi après-midi 33 cents à la Bourse de Toronto, où elle s'échangeait à 24,09 $.