Le New York Times a réduit sa perte nette au deuxième trimestre et a dégagé une progression inattendue de son chiffre d'affaires grâce à la progression de ses recettes d'abonnement, qui ont compensé un nouveau recul des recettes publicitaires.

La perte nette de la période avril-juin revient à 88,15 millions de dollars, contre 119,72 millions un an plus tôt. Mais hors éléments exceptionnels, le groupe dégage un bénéfice de 14 cents par action, un peu meilleur que les 13 cents attendus par les analystes.

Le chiffre d'affaires s'affiche en hausse de 0,6% à 515,21 millions de dollars, alors que les analystes attendaient une chute de 11%.

«Les recettes de diffusion ont progressé de 8%, emmenées par la croissance de près de 11% de celles du New York Times, avec le développement de nos abonnés au numérique», et un relèvement du prix des éditions papier, a commenté le PDG Arthur Sulzberger, cité dans un communiqué.

Outre le New York Times, le groupe publie le Boston Globe, et possède About.com, un moteur de recherche qui n'a pas trouvé son public.

«Même si le marché publicitaire reste difficile, le rythme du déclin des recettes publicitaires a ralenti, surtout grâce à l'amélioration des tendances dans la publicité numérique», a ajouté M. Sulzberger.

«Les tendances du marché publicitaire global du troisième trimestre devraient s'améliorer par rapport au deuxième trimestre, en raison d'une amélioration du numérique dans tout le groupe», est-il précisé.

Les résultats nets du groupe ont été amputés par une dépréciation massive des actifs intangibles de la filiale About.com, évaluée à 194,7 millions de dollars. Mais M. Sulzberger a assuré que cette société mettait en oeuvre une stratégie de redressement et devrait livrer des «améliorations notables au deuxième semestre».

Il s'est réjoui de la progression des abonnés aux sites internet payants du groupe, qu'il a expliquée notamment par la décision de limiter à 10 articles par mois, contre 20 auparavant, la consultation gratuite du site du New York Times.

Les recettes de la publicité numérique continuent à représenter une part croissante des revenus publicitaires de l'activité presse, à 23,9%, mais elles sont néanmoins en baisse de 1,6% à 52,6 millions de dollars, «principalement en raison des déclins constatés dans les campagnes illustrées nationales et dans les annonces immobilières».