La commissaire à la concurrence, Melanie Aitken, a annoncé jeudi qu'elle démissionnerait de son poste plus tard cette année, deux ans avant la fin de son mandat de cinq ans.

Mme Aitken avait été nommée commissaire en 2009, mais elle quittera ses fonctions le 21 septembre.

Les motifs de son départ n'ont pas été précisés.

La commissaire a déclaré dans un communiqué avoir mis en place des objectifs clairs en vue de rendre l'organisme plus efficace dans l'application des règles lorqu'elle a accepté ce poste. «Avec l'aide d'un personnel dévoué, je crois que nous avons accompli ce que nous avions prévu accomplir tout en mettant en place un système qui permettra de poursuivre un travail de qualité dans l'avenir», a-t-elle soutenu.

Certains observateurs attribuent à Mme Aitken le mérite d'avoir poussé le Bureau de la concurrence à assumer un rôle plus actif afin de protéger les droits des consommateurs.

Avant d'être nommée commissaire, Mme Aitken avait travaillé comme assistante au commissaire adjoint de la concurrence, puis comme sous-commissaire principale à compter de 2007.

Avant de se joindre au Bureau de la concurrence, Mme Aitken était associée au cabinet d'avocats Bennett Jones LLP et elle a pratiqué le droit commercial.

Sous son égide, l'organisme a été confronté à des dossiers de taille  comme celui des frais chargés par les compagnies de cartes de crédit et d'autres cas comme celui du Toronto Real Estate Board et du transporteur Air Canada.

L'année dernière, Bell Canada a accepté de verser 10 millions $ en amendes pour avoir utilisé des publicités mensongères concernant le prix des téléphones fixes, des services Internet, des satellites télé et du réseau sans fil. Cette pénalité a été la plus élevée à être imposée en vertu de la Loi sur la concurrence.

Le ministre de l'Industrie Christian Paradis a remercié la commissaire Aitken pour son travail. «Grâce à son dévouement et à sa détermination, le Bureau de la concurrence est maintenant reconnu par le monde des affaires et les consommateurs comme un organisme qui garantit que les lois sur la concurrence canadienne sont respectées», a-t-il déclaré dans un communiqué.