Washington a publié jeudi matin des statistiques économiques sur l'emploi et la croissance économique qui sont inférieures aux attentes des analystes.

Hausse des nouvelles inscriptions au chômage

Les nouvelles inscriptions au chômage sont remontées aux États-Unis, selon des chiffres publiés jeudi à Washington par le département du Travail.

Le ministère a indiqué que 383 000 demandes d'allocations de chômage avaient été déposées dans le pays du 20 au 26 mai, en données corrigées des variations saisonnières, soit 0,3% de plus que la semaine précédente.

La hausse annoncée des inscriptions surprend les analystes dont la prévision médiane donnait l'indicateur du ministère en baisse, à 365 000 nouveaux chômeurs.

Le ministère doit publier vendredi son rapport sur le marché du travail en mai aux États-Unis.

Selon l'estimation médiane des analystes, celui-ci devrait faire apparaître une accélération des embauches par rapport à avril, avec 150 000 créations d'emploi nettes dans le pays, et un taux de chômage stable à 8,1% au niveau national.

L'accélération des embauches dans le secteur privé révélée jeudi matin par l'enquête mensuelle du cabinet ADP (133 000 créations d'emploi nettes en mai) s'est avérée inférieure à ce que pensaient les analystes qui tablaient sur un chiffre de 157 000 nouveaux postes pour ce mois-là.

Accélération des embauches dans le privé

Les embauches du secteur privé aux États-Unis ont accéléré en mai, selon l'enquête mensuelle sur l'emploi du cabinet de conseil en ressources humaines ADP publiée jeudi.

Les entreprises privées américaines ont créé au cours du mois passé 133 000 emplois de plus qu'elles n'en détruisaient, ce qui traduit une hausse du solde des embauches par rapport aux 113 000 d'avril (chiffre révisé en légère baisse).

Le redémarrage des créations d'emploi mis en évidence par le cabinet est nettement moins rapide que ne le pensaient les analystes: leur estimation médiane donnait 157 000 embauches nettes dans le privé en mai.

Le cabinet indique dans un communiqué que la «hausse modeste» de l'emploi en mai «est entièrement due au secteur des services».

«Bien que la hausse de mai soit la 28e progression mensuelle consécutive, elle reflète un ralentissement notable du rythme des embauches» constaté ces derniers mois, note le communiqué d'ADP.

«L'estimation d'aujourd'hui, si elle est renforcée par de mauvais chiffres mensuels de l'emploi du ministère du Travail vendredi, fera probablement craindre que l'économie ralentisse globalement pour le troisième été consécutif», ajoute ADP.

La croissance du PIB a ralenti plus que prévu

La croissance économique américaine a ralenti plus qu'on le pensait jusque-là au premier trimestre, selon la deuxième estimation du PIB américain d'hiver publiée jeudi à Washington.

Par rapport au trimestre précédent, le produit intérieur brut du pays a augmenté de 1,9% en rythme annualisé de janvier à mars après avoir progressé de 3,0% pendant les trois mois d'automne, a indiqué le département du Commerce.

Le ministère a revu à la baisse de 0,3 point sa première estimation publiée fin avril. Son chiffre est inférieur à l'estimation médiane des analystes qui donnait un taux de croissance de 2,0% au premier trimestre.

La révision est nettement moins mauvaise qu'il y paraît à première vue dans la mesure où elle découle essentiellement d'une contribution moins forte des restockages à la croissance.

Dans le détail, les nouveaux chiffres du ministère concernant l'investissement et la demande finale intérieure sont meilleurs que ceux publiés un mois plus tôt.

À elle seule, la révision du niveau des stocks des entreprises a fait perdre 0,4 point au taux de croissance annoncé fin avril.

La progression des dépenses des ménages a été revue à la baisse de 0,2 point, à 2,7%, mais la croissance de la consommation apparaît ainsi toujours nettement supérieure au trimestre précédent, où elle avait atteint 2,1%, et elle a assuré à elle seule 100% de la croissance du pays, les effets des autres composantes du PIB s'étant compensés les uns les autres.

De plus, les tables du PIB indiquent désormais que l'investissement privé hors logement a progressé de 1,9% au premier trimestre, alors que le ministère l'avait donné en baisse, pour la première fois depuis l'automne 2009, et de 2,1%, dans sa première estimation.

Selon le gouvernement, la demande intérieure finale pour les produits américains a augmenté de 1,7% au premier trimestre, soit 0,1 point de plus que ce qu'il avait annoncé fin avril, et 0,6 point de plus que pendant l'automne, ce qui traduit un renforcement de la croissance sous-jacente aux États-Unis.