Le groupe informatique américain Dell (DELL) a publié mardi un bénéfice en chute de 33% pour le premier trimestre de son exercice décalé à 635 millions de dollars, assorti d'un reflux de son chiffre d'affaires.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice revient à 43 cents, alors que les analystes en attendaient 46. Le chiffre d'affaires, réalisé «dans un climat difficile» selon le groupe, a cédé 4% à 14,42 milliards de dollars, alors que les analystes attendaient un recul moins marqué.

Le groupe a également avancé des prévisions décevantes, comptant sur un chiffre d'affaires du deuxième trimestre en hausse de 2 à 4% par rapport au premier trimestre, ce qui reviendrait entre 14,71 et 15 milliards de dollars, alors que les analystes attendaient 15,42 milliards de dollars.

Pour autant, la direction du groupe a indiqué qu'elle restait sur sa stratégie, qui privilégie le développement des produits destinés aux marchés professionnels.

«Nous avons constaté un progrès au premier trimestre avec nos solutions informatiques innovantes - notamment les derniers serveurs Dell, le stockage, les réseaux et les services qui apportent des gains de productivité aux clients», a assuré le PDG fondateur Michael Dell, cité dans un communiqué.

«Nous avons continué à faire évoluer notre offre dans un climat difficile», a précisé le directeur financier Brian Gladden. «Nos activités de solutions pour entreprises et de services représentent désormais 50% de nos marges brutes, et nous continuerons à faire les investissements nécessaires pour consolider nos progrès», a-t-il ajouté.

L'action plongeait de 8,02% à 13,87$ dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse à New York.

Parmi les différents types de clientèle du groupe texan, c'est l'activité grand public qui a le plus souffert, avec une chute de 12% des recettes à 3 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires réalisé auprès des administrations et services publics a reculé de 4% à 3,5 milliards de dollars, et celui réalisé auprès des grandes entreprises de 3% à 4,4 milliards de dollars.

Seules les petites et moyennes entreprises ont sauvé les résultats de la catastrophe avec des recettes en hausse de 4% à 3,5 milliards de dollars.