La proposition d'actionnaire sur le vote majoritaire a obtenu l'appui de la plupart des actionnaires de Québecor ayant voté par procuration à part l'actionnaire majoritaire, y compris la Caisse de dépôt et placement. Le hic, le vote par procuration ne compte pas puisque l'assemblée a voté à main levée.

Chez Québecor, le vote par procuration n'est considéré que si un scrutin secret est demandé par l'assemblée, ce qui n'a pas été le cas hier. Le résultat du vote par procuration est donné à titre indicatif seulement.

Détenant 100 actions de catégorie B, le Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (MEDAC) a proposé le vote majoritaire, visant à contraindre l'administrateur qui n'obtient pas une majorité de votes «pour» à remettre sa démission au conseil. Près de 60% des émetteurs du TSX l'ont adopté, d'après le MEDAC.

Lors du vote à main levée, seul le représentant du MEDAC a voté «pour».

Pour ce qui est du vote par procuration, 81,4% des votes par procuration étaient contre la proposition. Étant donné que Pierre Karl Péladeau contrôle 72,6% des droits de vote, une forte proportion des autres actionnaires ayant voté par procuration ont donc appuyé le vote majoritaire. La proposition a obtenu environ 18% d'appuis.

Deuxième actionnaire de Québecor Média, la Caisse de dépôt a voté en faveur du vote majoritaire, confirme Sarah-Émilie Bouchard, conseillère principale aux communications. Au 31 décembre, la Caisse disposait de plus de 5 millions de votes de Québecor.

En conférence de presse, Pierre Karl Péladeau s'est montré peu loquace sur les suites à donner aux propositions du MEDAC. «La présidente [Françoise Bertrand] a été claire, le MEDAC a été clair, je n'ai pas d'autres commentaires. Il est trop tôt pour discuter de ce que nous ferons l'an prochain [à ce sujet].»