Le Groupe TVA (T.TVA.B) a enregistré une perte nette attribuable aux actionnaires de 39,3 millions lors de son premier trimestre de l'exercice 2012 et blâme entre autres une loi sur la récupération du papier qui a frappé ses magazines.

Cette loi 88 sur la qualité de l'environnement concernant la gestion des matières résiduelles impose aux entreprises le paiement de tarifs pour les services de récupération des matières résiduelles qui sont fournis par les municipalités.

Pour ce premier trimestre de 2012, le Groupe TVA rapporte donc une «variation défavorable de 3,72 millions» pour son secteur de l'édition à cause de l'adoption de ces tarifs pour 2010, 2011 et 2012.

Ainsi, le Groupe TVA «a dû revoir son plan d'affaires» dans le secteur de l'édition et comptabiliser une charge de dépréciation de 32,2 millions, a expliqué le président et chef de la direction du Groupe TVA, Pierre Dion, au cours d'une rencontre, à l'issue de l'assemblée des actionnaires, mardi à Montréal.

Fort mécontent de cette loi, il n'a pas exclu la possibilité d'entreprendre des recours judiciaires.

«On va analyser tout ça, mais c'est certain qu'on est totalement en désaccord avec cet impact-là. Tout le débat se situe à savoir quel pourcentage de nos magazines constitue du bac bleu. Selon les calculs qui nous sont offerts à l'heure actuelle, nous on juge que ça n'a pas de bon sens. C'est un pourcentage beaucoup trop élevé, qui fait que nous avons un impact en 2010, 2011 et 2012, parce que c'est rétroactif, avec des conséquences sur les profits de l'entreprise, mais aussi sur la valeur de cette division-là qu'on a dû réévaluer, avec l'impact au niveau du bénéfice net qu'on voit aujourd'hui. Nous allons regarder toutes nos options», a prévenu M. Dion.

Pour son premier trimestre qui a pris fin le 31 mas 2012, le Groupe TVA a donc enregistré une perte nette attribuable aux actionnaires de 39,3 millions, soit 1,66 $ par action, comparativement à un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 0,3 million ou 0,01 $ par action pour le trimestre correspondant de 2011.

La loi à caractère écologique n'est toutefois pas le seul facteur qui a affecté les résultats financiers du Groupe TVA. Les investissements requis dans les trois chaînes spécialisées TVA Sports, Sun News et Mlle, ont aussi été exigeants financièrement, a admis M. Dion.

Sun News a subi une perte d'exploitation au cours de ce trimestre, de même que le nouveau service TVA Sports, qui espère toujours l'arrivée à Québec d'une équipe de la Ligue nationale de hockey.

«Peu importe ce qui va se passer avec le dossier des Coyotes (de Phoenix), le dossier de TVA Sports, c'est une vision à long terme. Nous avons un plan très précis et on croit fermement qu'il devrait y avoir deux groupes de sport au Québec. Et Quebecor-TVA fait partie de ces groupes-là», a affirmé M. Dion.