La construction de logements a connu un mois de mars relativement calme aux États-Unis, avec une baisse des départs de chantier, mais les perspectives étaient prometteuses avec des délivrances de permis de construire au plus haut depuis 2008.

Selon des chiffres publiés mardi par le département du Commerce, les mises en chantier ont baissé pour le deuxième consécutif, de 5,8% par rapport à février, tombant à à 654 000 en rythme annuel, soit nettement moins que les 700 000 attendus par les analystes.

Cette baisse peut s'expliquer en partie par les difficultés de l'ajustement des variations saisonnières lors d'un hiver très clément, qui a permis au BTP en janvier de travailler plus que d'habitude. En données brutes, il y a en fait eu 14% de départs de chantier de plus en mars qu'en février.

Dans les maisons individuelles, les mises en chantier ont été quasi stables en données corrigées des variations saisonnières (-0,2% en mars).

Les délivrances de permis de construire, moins dépendantes du climat, sont sur une tendance favorable. Elles ont augmenté pour le troisième mois consécutif, de 4,5%, à 747 000 en rythme annuel, soit davantage que les 710 000 sur lesquels tablaient les analystes.

C'est le chiffre le plus élevé depuis septembre 2008, mois du sauvetage public des géants du financement immobilier Fannie Mae et Freddie Mac et de la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers. Ces événements avaient fait s'effondrer la construction de logements aux États-Unis, déjà en difficulté.

L'activité reste cependant limitée. Il n'y avait fin mars que 438.700 logements en construction dans le pays, pas beaucoup plus que les 410 600 fin mars 2011, le chiffre le plus bas dans les annales du ministère, qui remontent à 1970.