SNC-Lavalin (T.SNC) a invité mardi ses actionnaires à se méfier d'une «offre d'achat restreinte» présentée par la firme torontoise TRC Capital.

TRC offre d'acheter jusqu'à deux millions d'actions de SNC, soit environ 1,32 pour cent du total, au prix de 38 $ chacune. C'est 4,7 pour cent de moins que le cours de clôture du titre de l'entreprise montréalaise le 28 mars, soit le jour précédant le dévoilement de l'offre de TRC.

Dans un communiqué publié mardi, SNC-Lavalin a rappelé qu'en visant moins de cinq pour cent des actions en circulation, les offres d'achat restreintes échappent aux exigences en matière de divulgation.

TRC, une entreprise dirigée par l'avocat Lorne Albaum, se spécialise dans les offres d'achat restreintes. Selon Me Albaum, ces offres peuvent être intéressantes pour certains actionnaires qui veulent se départir de titres sans avoir à débourser de commission.

Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (AVCM) ont toutefois émis de sérieuses réserves à propos des offres d'achat restreintes, y voyant un piège potentiel pour certains investisseurs mal informés. Les offres d'achat restreintes sont néanmoins légales.

Au cours des dernières années, TRC a ciblé des dizaines d'entreprises avec des offres d'achat restreintes, dont Saputo [[|ticker sym='T.SAP'|]], Research in Motion [[|ticker sym='T.RIM'|]], Osisko [[|ticker sym='T.OSK'|]], Manuvie [[|ticker sym='T.MFC'|]], Ford, Alcoa, Best Buy et Monsanto.

L'action de SNC-Lavalin a perdu 20 pour cent de sa valeur depuis la fin février. L'entreprise avait alors annoncé avoir perdu la trace de paiements de 35 millions $ (montant qui a été porté à 56 millions $ à la fin mars). Le pdg Pierre Duhaime, qui avait autorisé les versements, a depuis démissionné.

L'action de SNC a clôturé à 38,68 $ mardi, en baisse de 2,1 pour cent, à la Bourse de Toronto.