Les entreprises de distribution par câble et par satellite ont accru leurs revenus à 13,5 milliards de dollars au cours de l'exercice 2011, en hausse de huit pour cent par rapport à l'année précédente, a fait savoir le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).

L'organisme fédéral de régulation a précisé mercredi que les entreprises de câblodistribution ont déclaré des recettes de 11 milliards $ en 2011, également en progression de huit pour cent.

Les recettes des entreprises de distribution par satellite ont augmenté de 5,8 pour cent, passant de 2,4 à 2,5 milliards $.

Le montant des bénéfices avant intérêts et impôts (BAII) des entreprises de câblodistribution est resté stable, à 2,5 milliards $. Toutefois, la marge de BAII a connu une légère baisse, passant de 25,3 pour cent à 23,1 pour cent pour l'exercice s'étant terminé le 31 août 2011.

Les entreprises de distribution par satellite ont déclaré 174,6 milliards $ en BAII, une hausse par rapport aux 163,9 milliards $ rapportés en 2010. La marge de BAII était relativement constante à un taux de 6,9 pour cent.

Consultation sur la concurrence dans le sans-fil

Le CRTC a aussi dit mercredi solliciter les avis à savoir si le secteur du sans-fil a suffisamment changé pour nécessiter un code national pour ces services.

L'organisme a dit avoir reçu récemment plusieurs requêtes laissant entendre qu'un tel code devrait être établi.

Le CRTC a rappelé avoir décidé en 1994 qu'il ne réglementerait pas le secteur des services sans-fil, étant alors convaincu qu'il y avait suffisamment de concurrence.

«Nous avions comme pratique de recourir au libre jeu du marché tant et aussi longtemps que nous serions convaincus que les intérêts des consommateurs étaient protégés», a précisé Leonard Katz, président intérimaire du CRTC.

«Dans le cas présent, nous voulons savoir qu'une intervention de notre part s'impose avant d'envisager l'élaboration d'un code national concernant les services sans fil.»

Télévision conventionnelle

Bien que les revenus soient restés légèrement sous les niveaux enregistrés avant la récession, les télédiffuseurs conventionnels privés ont connu une amélioration de la rentabilité. Cette hausse est surtout attribuable à une réduction sur l'ensemble des dépenses en programmation.

En ce qui a trait au réseau public, soit Radio-Canada et CBC, le radiodiffuseur public national a déclaré, en 2011, des recettes de publicité de 369,6 millions $, ce qui représente une hausse de 9,1 pour cent par rapport aux 338,8 millions de dollars rapportés l'année précédente.

De plus, en 2011, les dépenses en programmation de la SRC s'élevaient à 758,5 millions $, dont 94 pour cent étaient consacrés à des émissions canadiennes. En 2010, ces dépenses se chiffraient à 732,7 millions $, dont 93,3 pour cent étaient consacrés à des émissions canadiennes.

Du côté des recettes des stations de télévision conventionnelles privées, les recettes étaient presque identiques en 2010 et en 2011, passant de 2,147 à 2,153 milliards $. Les télédiffuseurs ont réduit leurs dépenses d'exploitation de 7,2 pour cent; celles-ci sont donc passées de 2,05 milliards $ à 1,9 milliard $.

Bien que les revenus soient restés légèrement en dessous des niveaux enregistrés avant la récession, les télédiffuseurs conventionnels privés ont connu une amélioration de la rentabilité. Cette hausse est surtout attribuable à une réduction sur l'ensemble des dépenses en programmation.