Bell Canada et Bell Aliant veulent doubler le prix d'un appel local par téléphone public.

Les deux entreprises demandent au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) de permettre que les frais d'un appel local passent de 0,50 $ à 1 $ lors d'un paiement avec de la monnaie. Si leur demande est approuvée, le tarif pour un appel payé à l'aide d'une carte serait porté à 2 $.

Bell Canada et Bell Aliant soutiennent qu'elles devront investir pour adapter leurs appareils téléphoniques aux nouvelles pièces de 1 $ que la Monnaie royale canadienne frappera cette année. Puisque le nombre d'utilisateurs de ces téléphones décroît au profit de la téléphonie cellulaire, chacun d'entre eux devrait donc débourser davantage pour assumer les frais, ajoutent-elles.

La requête a suscité l'ire de groupes de défense des consommateurs et d'organisations de lutte contre la pauvreté.

Le Centre pour la défense de l'intérêt public a incité la population à contacter le CRTC pour manifester son opposition à ces hausses.

Bell Canada et Bell Aliant font valoir que les téléphones publics risqueraient encore plus l'extinction sans ces augmentations de prix.

Selon les deux entreprises, la nouvelle pièce d'un dollar comportera des caractéristiques ne permettant plus sa reconnaissance par les systèmes actuels.

Le Centre pour la défense de l'intérêt public et Canada sans pauvreté ont écrit au CRTC pour soutenir que de telles augmentations tarifaires heurteraient les plus démunis des Canadiens. À leur avis, ce type de moyen de communication serait ravagé par de telles hausses et les compagnies en viendraient à renoncer à leur obligation de le maintenir.

Plus tôt cette année, le CRTC a déterminé que des observations sur la requête des deux compagnies pouvaient être transmises jusqu'à vendredi dernier, le 30 mars. Le Conseil doit désormais déterminer les étapes complémentaires qui suivront.

En 2006, les tarifs des téléphones publics pour des appels locaux ont doublés, passant de 0,25 $ à 0,50 $.