L'économie canadienne devrait reprendre de la vigueur au cours de l'année 2012 mais il est peu probable que celle du Québec affiche une remontée après avoir ralenti en 2011.

C'est ce que révèlent les plus récentes perspectives économiques que Recherche économique RBC a publiées mardi.

L'apparition de signes de vigueur aux États-Unis, la faiblesse des taux d'intérêt et la solidité des bilans des entreprises canadiennes laissent entrevoir une expansion économique soutenue. Le PIB réel devrait ainsi progresser de 2,6% en 2012 et en 2013 au Canada.

Le taux de croissance de l'économie québécoise devrait cependant s'établir à 1,6% en 2012, soit le même que l'année précédente, ce qui représente, pour ces deux années consécutives, le plus faible résultat hors récession depuis les années 1995-1996.

Le marché de l'emploi au Québec a considérablement ralenti à la fin de l'année dernière, éliminant 61 000 postes entre octobre et décembre - une chute presque aussi importante que celle de 64 000 emplois au cours de la récession 2008-2009.

Cette détérioration rapide a provoqué une augmentation du taux de chômage à 8,7% en décembre et RBC prévoit que le taux de chômage ne reculera que de 0,2% cette année.

La croissance économique au Québec demeurera inférieure à la moyenne nationale, mais RBC prévoit que les entreprises investiront à un rythme soutenu.

Selon le plus récent sondage sur les investissements publics et privés de Statistique Canada, les entreprises privées comptent accroître de 8,5% leurs dépenses en immobilisations non résidentielles cette année.