L'inflation est restée stable en février dans la zone euro, à 2,7% sur un an, a confirmé mercredi dans une deuxième estimation l'office européen des statistiques Eurostat.

Si cette deuxième estimation est identique à la première, en revanche Eurostat a révisé légèrement à la hausse le chiffre du mois de janvier, à 2,7% contre 2,6% précédemment. C'est le 15e mois consécutif que l'inflation dépasse le seuil de 2% visé à moyen terme par la Banque centrale européenne, chargée de surveiller la hausse des prix.

La BCE a révisé à la hausse la semaine dernière ses pronostics d'inflation pour la zone euro, qu'elle espérait il y a quelques mois encore voir revenir cette année au maximum tolérable pour elle de 2%, et qui devrait atteindre 2,4%, selon ses prévisions révisées.

Son inquiétude est forte, notamment sur les effets de la hausse des prix du pétrole sur les prix, faisant s'éloigner la perspective d'une nouvelle baisse de son taux directeur, qu'elle a laissé inchangé à 1% lors de sa dernière réunion le 8 mars.

Au sein de la zone euro, les taux d'inflation les plus faibles ont été observés en Grèce (1,7%) et en Espagne (1,9%), et le plus élevé en Estonie (4,4%).

Les principales composantes de l'inflation ont été les transports (4,6%), le logement (4,4%) et les boissons alcoolisées et le tabac (4,1%), tandis que les taux les plus faibles ont été enregistrés dans les loisirs et la culture (0,9%) et l'enseignement (1%) tandis que les prix ont reculé de 3% dans les communications.

Eurostat note qu'au niveau des sous-indices, les carburants pour le transport d'une part, le gaz et les combustibles liquides d'autre part, ont eu les plus forts impacts à la hausse sur le taux global.