Le groupe internet Google a été visé mardi par une plainte déposée dans un tribunal fédéral, quelques jours après la révélation qu'il avait pu suivre les habitudes de consultation des internautes à leur insu.

La plainte, qui accuse Google [[|ticker sym='GOOG'|]] d'intrusion dans la vie privée de millions de gens, et probablement d'infraction à la législation américaine sur les écoutes, réclame des dommages et intérêts non chiffrés.

Des organisations de défense de la vie privée, des juristes et le groupe rival Microsoft ont aussi multiplié les critiques contre le géant du web, accusé de passer outre des réglages de confidentialité par défaut prévus par divers navigateurs internet, en particulier Safari d'Apple et Internet Explorer de Microsoft.

Parallèlement certains chercheurs ont relevé que les critiques contre Google prenaient mal en compte le souhait des internautes d'avoir des réponses à leurs questions sur internet répondant toujours mieux à leurs centres d'intérêt, sans compromettre la confidentialité de leurs consultations.

La semaine dernière le Wall Street Journal avait affirmé que Google et d'autres entreprises de publicité utilisaient des codes de programmation spéciaux, cachés dans les commandes de Safari, pour surveiller et enregistrer les habitudes de navigation des internautes.

Google s'est défendu d'avoir voulu espionner les internautes, expliquant que des «cookies» publicitaires en cause reposaient sur une fonctionnalité du programme Safari.

Google a expliqué que la version par défaut de Safari bloquait les «cookies émanant de tierces parties», mais qu'elle permettait «pour ses utilisateurs, beaucoup de fonctionnalités web» reposant sur des dispositifs tels que le bouton «+1» (ou «J'aime») lancé en mars dernier, qui permet aux internautes de faire des recommandations aux autres en indiquant ce qu'ils aiment.

«Afin d'activer ces fonctionnalités, nous avons créé un lien temporaire de communication entre les navigateurs Safari et les serveurs de Google, pour pouvoir vérifier si un utilisateur de Safari était également connecté à un compte Google», avait indiqué Google, qui s'est lancé dans une intégration de plus en plus étroite de tous ses services, de la messagerie Gmail au réseau social Google+ à son moteur recherche Google ou au site de vidéos YouTube.

Microsoft avait à son tour affirmé lundi que Google s'était permis de contourner ses dispositifs anti-cookies contenus dans Internet Explorer.

Google s'est défendu en affirmant que de nombreux sites comme Facebook et Amazon permettaient également de contourner le dispositif anti-cookies d'Internet Explorer.