Des pirates informatiques internationaux ont eu accès pendant près d'une décennie aux ordinateurs de l'ancien géant canadien de la technologie Nortel Networks, selon le Wall Street Journal.

Sept mots de passe utilisés par des dirigeants de l'entreprise - incluant son président et chef de la direction - se sont retrouvés entre les mains de cyberdélinquants vraisemblablement établis en Chine, a précisé la publication new-yorkaise.

Le Wall Street Journal a publié ces informations à la suite d'un entretien avec Brian Shields, qui a travaillé chez Nortel pendant 19 ans et était derrière une enquête de six mois sur cette brèche de sécurité qui aurait débuté en 2000.

M. Shields a affirmé au journal que les pirates informatiques avaient eu «amplement de temps» pour agir et avaient eu «accès à tout», incluant des rapports sur la recherche et le développement de même que les projets d'avenir de l'entreprise.

Tout ce que les pirates avaient besoin de faire était de déterminer ce qu'ils voulaient, a ajouté M. Shields.

La compagnie n'a pas fait état de cette infraction à la sécurité à ses éventuels acheteurs, et elle ne s'est pas davantage attaquée au problème avant la mise en vente de ses actifs, selon le Wall Street Journal.

La société s'est placée sous la protection de la loi sur les faillites en 2009 puis a vendu ses actifs à la pièce à divers concurrents internationaux du secteur de la technologie.

L'ambassade de Chine à Washington a affirmé que rien ne prouvait que les pirates informatiques avaient agi depuis le sol chinois.