Le numéro un mondial de la pharmacie, l'américain Pfizer (PFE), a annoncé qu'il consacrerait plus d'argent aux acquisitions s'il parvenait à se séparer de ses activités vétérinaires et l'alimentation infantile, a indiqué le PDG Ian Read mardi.

«Nous faisons progresser nos possibilités stratégiques pour la santé animale et la nutrition. Je pense que ces activités sont formidables, mais elles ont une valeur qui peut être mieux explorée en dehors de Pfizer», a déclaré M. Read lors d'une conférence d'analystes retransmise sur internet.

Il a précisé que le conseil d'administration avait approuvé de consacrer jusqu'à 10 milliards de dollars à des acquisitions en 2012, et que «le plus probablement» la direction dépenserait 5 milliards.

Mais «cela n'inclut pas ce que nous ferons si nous monnayons les activités alimentaires et vétérinaires en 2012 ou 2013», a prévenu le PDG.

Pfizer avait annoncé début 2011 qu'il allait réfléchir à l'avenir de ces activités, sans préciser ses projets. Le groupe n'a jamais précisé s'il cherchait un acheteur ou s'il comptait donner leur indépendance à ces activités, comme l'a fait en 2009 son concurrent Bristol-Myers Squibb avec sa filiale de nutrition infantile Mead Johnson.

«Une fois que nous aurons mené à bien la séparation stratégique de nos activités vétérinaires et alimentaires, si nous y parvenons, nous aurons une société concentrée sur la pharmacie», a souligné le PDG.

«Pour les actionnaires de Pfizer, je pense que c'est mieux», a-t-il ajouté.

La santé animale a représenté 15% du chiffre d'affaires de Pfizer en 2010 et l'alimentation infantile 8%.

Le New York Post affirmait mardi que trois groupes agro-alimentaires étaient sur les rangs pour cette dernière activité: le français Danone, le suisse Nestlé et l'américain H.J. Heinz. D'après le quotidien, qui ne cite pas ses sources, la transaction avoisinerait 9 milliards de dollars.