Les 126 employés du centre de recherche de Johnson & Johnson (JNJ) ont appris mardi matin que le géant américain des produits pharmaceutiques et hygiéniques mettait fin à ses activités de recherche à Montréal.

«La décision résulte d'une révision stratégique des activités de recherche et développement, explique le porte-parole, Laurent Pepin. Au terme de cet exercice, Johnson&Johnson a décidé de réduire le nombre de ses projets de recherche et développement et de se concentrer sur ceux qui ont plus de potentiel pour eux», a-t-il ajouté.

Situé dans l'arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve sur la rue Notre-Dame, le centre de recherche de Johnson&Johnson ne faisait pas affaire dans le secteur du médicament. Les diplômés universitaires, techniciens et employés de bureau qui formaient l'équipe de recherche se spécialisaient plutôt dans le développement de produits hygiéniques féminins.

Johnson&Johnson ne tire toutefois pas le trait sur Montréal. L'usine de production voisine du centre de recherche poursuivra quant à elle ses activités, préservant les 575 emplois qui y sont rattachés.

Pour l'instant, seules les installations de Montréal sont touchées par la «révision stratégique» de Johnson&Johnson qui concentrera implicitement ses activités canadiennes en Ontario.

En 2007, puis en 2009, l'entreprise du New Jersey avait procédé à des coupes successives de 4800, puis 8000 emplois. Elle compte aujourd'hui sur environ 110 000 travailleurs dispersés partout sur la planète.

La nouvelle d'aujourd'hui s'ajoute à une longue liste de pertes d'emplois dans le secteur de la recherche privée à Montréal. Depuis 2010, Merck, MDS, Teva, Sanofi-Aventis et Theratechnologies ont éliminé au total près de 1000 emplois au Québec seulement.