Le gestionnaire de portefeuille québécois Guy Le Blanc vient tout juste de publier un roman.

Au lieu de rédiger une cinquième édition de son livre La Bourse ou la vie, il a décidé d'écrire un roman financier.

Et même si ce livre est de la fiction, il est très facile de deviner où il a puisé son inspiration.

Les analogies et les clins d'oeil à Mediagrif [[|ticker sym='T.MDF'|]], une entreprise de Longueuil spécialisée dans le commerce électronique, sont multiples.

Il est clair que Guy Le Blanc aime bien Mediagrif. La firme de gestion fondée par Guy Le Blanc, Cote 100, détient d'ailleurs une participation dans Mediagrif, une entreprise dont les actions sont inscrites à la Bourse de Toronto.

Le héros du livre est le PDG de l'entreprise et il porte le nom d'Alex Le Grand.

Ce personnage n'a pas été créé pour représenter l'actuel PDG de Mediagrif, Claude Roy. Mais on peut se douter que Claude Roy a pu inspirer l'auteur jusqu'à un certain point.

«Alex Le Grand est dans mon esprit le PDG idéal. Il est tout ce que j'ai toujours espéré d'un PDG. J'aimerais qu'un de mes petits-fils soit comme lui un jour», dit Guy Le Blanc.

«Je voulais écrire un roman qui pourrait servir à tous les dirigeants d'entreprises. On dit que les PDG sont souvent trop payés, pas suffisamment actionnaires et qu'ils travaillent parfois comme des hauts fonctionnaires.»

Le PDG doit davantage agir comme un entrepreneur, selon Guy Le Blanc.

«Le vrai succès en affaires est réalisé par des gens comme Claude Roy qui travaillent 18 heures par jour, par des gens comme Jean Coutu et comme Serge Godin (fondateur de CGI).»

Le roman relate l'histoire d'une entreprise d'ici qui cherche et trouve un nouveau PDG pour relancer ses activités de commerce électronique. La route qui mène à la relance est parsemée d'embûches et de situations délicates qui poussent le PDG à prendre de difficiles décisions.

L'auteur nous fait vivre le quotidien d'un PDG, autant dans sa vie personnelle que professionnelle.

Il réussit à faire progresser l'entreprise à un niveau qui attire une offre d'achat hostile, mais le dénouement n'est pas nécessairement celui que vous pourriez penser.

Avant de se lancer dans la rédaction du roman, Guy Le Blanc n'avait pas informé Claude Roy qu'il allait écrire en prenant Mediagrif comme inspiration.

«Il fait une fleur à Mediagrif avec ce livre», commente Claude Roy qui dirige Mediagrif depuis trois ans et qui vient de lire le roman.

«C'est un livre intéressant qui se parcourt rapidement. Mon avocate était souriante après avoir lu certains passages», dit-il, visiblement amusé par les circonstances et par le fait qu'il lui était possible de faire des liens entre certains personnages et certains éléments du livre et la réalité.

Est-ce que ce roman peut être utile pour un investisseur ou un dirigeant?

«Je ne sais pas vraiment si ça peut aider ou non. Mais dans ce sens, je pense que les chroniques de Michel Girard, sur les options chez Exploration Orbite par exemple, sont plus utiles», dit Claude Roy, pour qui les options octroyées aux dirigeants d'entreprise sont des «bonbons» qui ne sont pas nécessaires au bon fonctionnement d'une entreprise.

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Guy Le Blanc, Les règles du jeu, Cote 100, 2011