Le PDG de Louis Vuitton estime que certains pays sont peut-être proches de la faillite, mais que ce n'est pas le cas des particuliers, soulignant une hausse de la demande pour les produits de la griffe de luxe.

«Ce qu'on voit, ce qu'on entend aux informations partout, c'est que les États sont plus proches de la faillite que les individus», a déclaré Yves Carcelle lors de l'ouverture à Sydney d'un nouveau magasin.

«On a vraiment l'impression aujourd'hui que les clients se disent ''oh je ne sais pas de quoi sera fait demain. Hey, si je vois une belle paire de chaussures, un beau sac, un beau costume ou une belle robe, ça ne changera pas grand chose à mon avenir''», a-t-il ajouté.

«+Je ne vais sans doute pas acheter le grand appartement dont je rêvais ou augmenter la taille de mon bateau, mais je peux me payer une paire de chaussures+», a encore dit le PDG de Louis Vuitton.

Il a rappelé qu'en 2009, alors que tout le secteur était en baisse, «nous avons publié un taux de croissance à deux chiffres pour nos activités dans le monde. Et à nouveau en 2010».

La griffe de luxe, créée à Paris en 1854, se projette sur le long terme et ne conduit pas sa stratégie en fonction de difficultés de court terme, a-t-il déclaré.

«Il est évident que les dettes accumulées par nos pays se traduiront un jour ou l'autre par une hausse des impôts. Mais c'est pour plus tard. Profitons du présent», a ajouté M. Carcelle sur le ton de la plaisanterie.

La nouvelle boutique Louis Vuitton de Sydney proposera, entre autres, la confection sur mesure de chaussures pour hommes et de sacs à main pour dames.

Depuis des mois, la zone euro se débat dans une crise de la dette, qui a obligé plusieurs pays à mettre en oeuvre de sévères mesures d'austérité, par crainte de faire faillite.