Le gouvernement fédéral continue d'engranger des revenus d'impôt plus importants qu'anticipé, ce qui le place en bonne posture pour dépasser ses objectifs de réduction du déficit budgétaire.

La revue financière mensuelle d'Ottawa, dévoilée vendredi, montre que le déficit a crû de 2,5 milliards $ en septembre, une amélioration par rapport aux 3,9 milliards $ que le gouvernement avait inscrits à l'encre rouge un an plus tôt.

Ainsi, pour le premier semestre de l'exercice, le déficit budgétaire du pays s'est élevé à 13,2 milliards $, soit 4 milliards $ de moins qu'à la même période l'an dernier.

Les documents indiquent que l'amélioration est principalement attribuable aux revenus d'impôt.

Les revenus du fédéral étaient en hausse de 4,3 milliards $, ou 3,9 pour cent, durant le semestre, ce qui est dû presque en totalité à l'impôt des particuliers. Les revenus d'impôt des entreprises se sont accrus d'environ 900 millions $, mais les revenus provenant de la taxe sur les produits et services (TPS) ont chuté de 1,4 milliard $.

Durant la même période, les dépenses du gouvernement ont décliné légèrement de 396 millions $, tandis qu'Ottawa a aussi épargné environ 500 millions $ en charges sur la dette.

Des analystes ont toutefois souligné que les revenus et les dépenses du gouvernement ne se déclinent pas de façon égale durant l'année, ce qui atténue la lecture que l'on peut faire des données mensuelles.

Mais les améliorations dans la première moitié de l'année montrent sans doute que la situation fiscale du gouvernement ne s'est pas détériorée, malgré la volatilité croissante sur les marchés mondiaux et un ralentissement de l'économie canadienne.

Dans sa mise à jour automnale, livrée le mois dernier, le gouvernement a revu à la baisse ses prévisions de croissance économique pour l'année, à 2,1 pour cent, comparativement à la progression de 2,8 pour cent anticipée dans le budget de juin.

Néanmoins, la mise à jour prévoyait qu'Ottawa enregistrerait un déficit moindre que prévu de 31 milliards $ cette année, ce qui lui laisse une marge de 1,5 milliard $ pour parer les imprévus.