James Murdoch a démissionné de ses fonctions de directeur de plusieurs journaux britanniques de l'empire Murdoch, dont The Sun et The Times, comme en témoigne le principal registre des sociétés au Royaume-Uni «Company House.»

Il a quitté ses fonctions de directeur de News Group Newspapers, qui publie le tabloïde The Sun, le plus gros tirage au Royaume-Uni (2,8 millions d'exemplaires par jour), et de Times Newspapers Limited, qui publie The Times et l'édition dominicale, The Sunday Times.

Il reste toutefois président de News International, la filiale britannique de News Corp., maison mère américaine de l'empire Murdoch.

James Murdoch est ébranlé par la tempête politico-médiatique autour des écoutes téléphoniques pratiquées par le News of the World, qui a conduit à la fermeture du tabloïde en juillet dernier.

Une source proche de News Corp. a confirmé sa démission tout en niant que son retrait puisse signifier une prochaine vente par News Corp. de ses journaux britanniques.

Selon cette source, James Murdoch reste au conseil éditorial de Times Newspapers, montrant l'engagement du groupe au Royaume-Uni

Le rôle d'héritier de Rupert Murdoch jusqu'à présent dévolu à son fils James est contesté par certains actionnaires, et il devra défendre sa place de président de BSkyB, le bouquet satellitaire détenu à 40% par le groupe, lors d'une assemblée générale le 29 novembre.

James Murdoch a nié pour la deuxième fois au début du mois, devant la commission parlementaire sur le scandale des écoutes, avoir eu connaissance de l'ampleur des écoutes au News of the World, en dépit des témoignages de plusieurs anciens subordonnés en ce sens.

Lors de l'audience, le 10 novembre dernier, un des membres de la commission, le député travailliste Tom Watson, lui a lancé qu'il devait «être le premier chef mafieux de l'histoire à ne pas savoir qu'il dirigeait une entreprise criminelle».