Les États-Unis ont réduit leur déficit commercial en septembre pour le troisième mois de suite, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Commerce, du fait d'une stagnation des importations.

En données corrigées des variations saisonnières, ce déficit est descendu à 43,1 milliards de dollars, son plus bas niveau de l'année. Il était au dessus de la barre de 50 milliards de dollars en mai et en juin.

Les importations de la première économie mondiale sont quasi stables depuis juin, autour de 223 milliards de dollars.

Les États-Unis, plus grands consommateurs de pétrole de la planète, ont profité de quatre mois de baisse du prix moyen du baril de brut importé, même si celui-ci reste élevé, à 101 dollars en septembre.

Le déficit de la balance des produits pétroliers s'est maintenu proche de 26 milliards de dollars en juillet, août et septembre, contre plus de 30 milliards en mai et plus de 29 milliards en juin.

En revanche, les exportations ont progressé sur la même période, pour battre un record historique en septembre à 180,4 milliards de dollars.

Les industriels américains tirent parti de la vigueur des marchés émergents, principalement dans les fournitures à l'industrie (métallurgie, chimie, etc.) et les biens d'équipement (machinerie, transports, etc.).

Dans les calculs du gouvernement américain, le commerce extérieur au troisième trimestre a contribué à hauteur de 0,2 point à la croissance de 2,5% en rythme annuel enregistrée alors. Cette contribution pourrait être revue à la hausse.

Le président Barack Obama s'est fixé pour objectif de doubler les exportations des États-Unis en 2014 par rapport à leur niveau de 2009. Elles continuent de tenir le rythme nécessaire en 2011 (+15,8% sur les neuf premiers mois), tout comme en 2010 (+17,4%).

Par pays, en données non corrigées des variations saisonnières, le commerce extérieur américain apparaît de plus en plus déséquilibré avec la Chine. Le déficit record des échanges de biens avec ce pays en 2010 sera très probablement battu en 2011: il s'est creusé de presque 8% sur les neuf premiers mois de l'année.

Washington tente depuis des années d'inciter Pékin à autoriser une appréciation plus rapide de sa monnaie, dont le gouvernement américain juge qu'elle est nettement sous-évaluée et favorise indûment la compétitivité des exportateurs chinois.

Avec le Canada, premier partenaire commercial, le déficit a atteint 3,5 milliards de dollars en septembre. Sur les neuf premiers mois de l'année, le volume des échanges avec le voisin nord-américain s'est accru de 14%.

Avec la zone euro, le déficit a été de 6,5 milliards de dollars sur le mois, dont 0,8 milliard avec la France, dixième partenaire commercial des États unis cette année.