Les pressions mondiales ont ralenti l'économie canadienne à un rythme qui lui permet à peine d'éviter une nouvelle récession alors que l'année tire à sa fin, a indiqué mercredi la Banque du Canada.

Détaillant des prédictions émises mardi, la banque centrale a prévenu que l'économie canadienne est pratiquement au point mort et qu'elle connaîtra une croissance de seulement 0,9% pendant le dernier trimestre de l'année.

Après une légère contraction au deuxième trimestre, certains économistes craignaient de voir le Canada être touché par une récession technique en enregistrant deux trimestres négatifs consécutifs, si le troisième trimestre - qui s'est terminé en septembre - devait lui aussi décevoir. La Banque du Canada a indiqué que cela ne sera pas le cas, en raison de la croissance relativement solide de 2% signalée au troisième trimestre. Et même si la période octobre-décembre s'annonce difficile, la banque centrale s'attend à voir l'économie du pays prendre du mieux dès le premier trimestre de 2012 et continuer à s'apprécier lentement.

Elle prédit ainsi une croissance modeste de 1,9% pendant le premier trimestre de l'an prochain. Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a prévenu qu'une récession demeure possible si la crise européenne devait paralyser les marchés du crédit, comme cela s'est produit en 2008 en raison des difficultés qui ont frappé le secteur bancaire américain.

Les entreprises et les consommateurs n'auraient alors plus accès au crédit abordable dont ils ont besoin pour continuer à dépenser. Le Canada est aussi menacé par la faible demande du marché américain, ce qui nuit aux exportateurs canadiens, et à la chute du prix des produits de base - comme les métaux et le pétrole - que le pays vend à la planète.