L'action de Research In Motion (T.RIM) a clôturé mercredi en forte hausse, stimulée par de nouvelles rumeurs de rachat, lesquelles s'appuient cette fois sur un possible intérêt de la part du géant britannique des télécommunications Vodafone.

Le titre du fabricant des téléphones intelligents BlackBerry a gagné en cours de séance jusqu'à 15 pour cent, avant de retraiter légèrement pour clôturer en hausse de 2,29 $, soit 10,3 pour cent, à 24,49 $ à la Bourse de Toronto. Un total de 6,5 millions d'actions ont changé de mains mercredi.

Sans citer de source, le journal londonien The Independent a évoqué de «vagues rumeurs» laissant croire que RIM avait demandé à une banque d'investissement non identifiée d'étudier diverses options stratégiques pour son avenir.

L'action de RIM a culbuté ces derniers mois. Les investisseurs restent sceptiques quant à son habileté à se démarquer parmi ses concurrents, de plus en plus nombreux, et qui incluent les téléphones iPhone d'Apple et plusieurs autres appareils qui utilisent le système d'exploitation Android de Google.

L'investisseur institutionnel canadien Jaguar Financial croit que la situation va changer chez RIM.

«Que les rumeurs soient véridiques ou non importe peu; la vérité, c'est qu'un changement est dans l'air», a estimé Vic Alboini, président et chef de la direction de Jaguar, qui détient un peu moins de cinq pour cent des actions de RIM.

RIM fait l'objet d'un intérêt particulier, particulièrement auprès des analystes, en raison de sa lenteur à sortir de nouveaux modèles de téléphones intelligents et des faibles ventes de sa tablette PlayBook, qui a tenté de concurrencer le iPad d'Apple.

Le mois dernier, la société de Waterloo, en Ontario, a affiché des résultats inférieurs aux attentes des analystes pour son deuxième trimestre. Son bénéfice a retraité de 58 pour cent à 329 millions $, tandis que les ventes pour ses téléphones BlackBerry et ses tablettes PlayBook ont été plus faibles que prévu.

RIM a en outre affiché une charge de 118 millions $ pour supprimer 2000 emplois, soit environ 11 pour cent de son effectif.

L'action de RIM a brièvement reculé sous la barre des 20 $ US mardi midi à la Bourse de New York, son plus faible niveau en près de six ans.

RIM a déjà affiché une valeur boursière d'environ 70 milliards $ et a, à quelques reprises, été la plus grande société canadienne. Sa valeur boursière a aujourd'hui reculé à quelque 12 milliards $, ce qui la rend plus susceptible d'être la cible d'un éventuel acheteur.