L'action du groupe canadien Research In Motion (RIM), fabricant du téléphone multifonctions BlackBerry, s'est envolée de plus de 10% mercredi sur fond de rumeurs de rachat.

Le titre de RIM [[|ticker sym='T.RIM'|]] a clôturé en hausse de 10,32% (2,29 $) à 24,49 $ à la Bourse de Toronto, pour une capitalisation d'environ 13 milliards de de dollars.

Ce rare bond du titre de RIM intervient alors que circulent des rumeurs de rachat du fabricant du BlackBerry par le géant britannique de la téléphonie mobile Vodafone, et au lendemain de la présentation du nouvel iPhone 4S par le groupe américain Apple.

L'action du groupe canadien a cédé près de 60% depuis le début de l'année ce qui en fait une cible de choix dans un marché des télécoms en consolidation.

«D'un côté nous devons admettre que RIM est une occasion à maintes égards et nous pouvons imaginer de nouvelles voies pour sortir la compagnie de son isolement actuel», a déclaré dans une note de recherche Pierre Ferragu, analyste au cabinet Sanford C. Bernstein.

«Mais d'un autre côté, nous ne voyons pas d'acheteur probable et un changement dans la stratégie ou la direction du groupe semble improbable», a-t-il nuancé.

La valeur de Research In Motion, pionnier des «téléphones intelligents», s'est effondrée en raison de sa difficulté à résister à la concurrence de l'iPhone d'Apple et des téléphones fonctionnant sous le système d'exploitation Android de Google.

Le groupe canadien a aussi pâti des faibles ventes de sa tablette numérique PlayBook destinée à concurrencer le iPad d'Apple. À son dernier trimestre, RIM a livré 200 000 PlayBook alors que les analystes tablaient sur des ventes trois fois plus importantes.