Les ventes de maisons neuves aux États-Unis ont baissé pour le deuxième mois consécutif en juin, selon des chiffres publiés mardi par le département du Commerce, dans un marché où règne un calme plat depuis l'automne.

En données corrigées des variations saisonnières, ces ventes ont reculé de 1,0% par rapport au mois précédent, après avoir déjà baissé de 0,6% en mai, dans un marché à l'offre très réduite.

Les ventes de juin ont été estimées à 312 000 en rythme annuel en juin. L'estimation des ventes de mai a été revue à la baisse, à 315 000 contre 319 000 dans l'estimation initiale.

Ces ventes sont inférieures à celles attendues par les analystes (320 000). Et elles n'ont pas beaucoup décollé par rapport au mois de février (282 000) où elles étaient tombées à leur plus bas niveau dans les annales du ministère, qui remontent à 1963.

Les données brutes donnent une idée du calme du marché: 29 000 maisons neuves ont été vendues en juin, soit autant qu'en mai. Lors du creux de l'activité entre novembre et février, il y en avait eu entre 20 000 et 23 000 par mois.

L'offre continue de se réduire à sa plus simple expression. Le ministère a relevé qu'il n'y avait jamais eu, depuis 1963, aussi peu de pavillons neufs en vente dans le pays: 165 000 à la fin juin.

Le seul signe encourageant a été le redressement du prix médian, en hausse de 7% par rapport à celui de juin 2010.

L'immobilier neuf aux États-Unis souffre de l'abondance de biens récents, construits lors de la bulle spéculative dans l'immobilier (2003-2007), et de biens saisis. Depuis qu'a éclaté la crise des prêts à risque (subprimes) il y a quatre ans, la construction de logements n'a fait que ralentir.