Les travailleurs licenciés d'IQT Solutions pourront s'entretenir, mardi, à Trois-Rivières, avec la ministre du Travail, Lise Thériault, et la ministre de l'Emploi, Julie Boulet, mais aucune n'aura de solution miracle à leur apporter.

La rencontre de mardi vise surtout à écouter les doléances des 140 travailleurs du centre d'appels de Trois-Rivières, qui ont perdu brusquement leur emploi vendredi dernier, sans avertissement ni aucune compensation financière, au mépris des normes du travail en vigueur au Québec.

Accompagnées de deux députés de la région, Danielle St-Amand et Jean-Paul Diamond, les ministres vont explorer avec les travailleurs les possibilités de reclassement et indiquer les recours possibles envisagés.

Parallèlement, la Commission des normes du travail poursuit son enquête quant à d'éventuelles démarches judiciaires contre la compagnie américaine, en vue de récupérer les salaires impayés et les indemnités financières prévues à la loi québécoise en cas de licenciement.

En entrevue téléphonique, mardi, la députée de Trois-Rivières, Danielle St-Amand, a fait valoir qu'il fallait voir quels étaient les différents recours légaux qui s'offraient au gouvernement pour faire en sorte qu'une telle situation ne se reproduise pas.

Un entrepreneur étranger qui s'installe au Québec devrait être obligé de respecter ses engagements, a-t-elle commenté.

Au total, au Canada, vendredi dernier, 1200 employés d'IQT de Trois-Rivières, Laval et Oshawa, en Ontario, ont appris qu'ils perdaient leur emploi le jour même, sans préavis et sans même recevoir leur dernier chèque de paye.

IQT a pu agir de la sorte parce que Québec n'a pas signé d'entente de réciprocité avec les États-Unis sur les normes du travail.