Des centaines de travailleurs de Laval, Trois-Rivières et Oshawa en Ontario ont appris vendredi qu'ils perdraient leur emploi le jour même, et ce, sans préavis et sans même recevoir leur dernier chèque de paye.

Il s'agit d'employés de centres d'appels de la société américaine IQT Solutions.

L'entreprise, dont le siège social et un autre important centre d'appels sont situés à Nashville, au Tennessee, exploitait jusqu'à vendredi trois centres au Canada.

Le centre de Laval comptait quelque 450 employés, celui de Trois-Rivières 140 et celui d'Oshawa environ 600.

Les employés ont reçu l'ordre, vendredi, de récupérer leurs effets personnels  et de quitter les lieux.

La Loi sur les normes du travail oblige pourtant les employeurs à donner deux semaines de préavis en plus d'obliger le versement d'une paye de vacances ou d'un minimum de 4 pour cent du salaire obtenu au cours de la dernière année.

Plusieurs employés mis à pied ont qualifié la situation de «fermeture sauvage».

Le centre de Trois-Rivières venait d'obtenir son accréditation syndicale, lundi dernier, avec le syndicat des métallos (FTQ).

L'entreprise assurait, en sous-traitance, le soutien technique et le service à la clientèle pour d'autres entreprises, notamment dans le secteur des technologies de communication par Internet.

Fait à noter, le centre d'appel de Laval avait été acquis par IQT en 2009. Il appartenait auparavant à la firme Expertel qui avait reçu, en 2000, une subvention de 670 000 $ d'Investissement Québec liée à la création de plus de 300 emplois, à l'époque. Expertel avait également obtenu d'Investissement Québec une garantie de prêt de 665 000 $ en 2007 mais ce prêt, consenti par une institution financière, est presque entièrement remboursé par Expertel qui continue à ce jour d'honorer ses obligations dans ce dossier.

La firme IQT, elle, n'a jamais bénéficié d'aide gouvernementale de Québec.