Le co-chef de la direction de Research In Motion (T.RIM), Jim Balsillie, a reconnu aux actionnaires de la société - dont certains sont insatisfaits des récentes performances du fabricant du BlackBerry - que l'entreprise était confrontée à des défis au moment où elle s'apprête à lancer un nouveau système d'exploitation.

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Mais M. Balsillie a également déclaré, devant un imposant auditoire lors de l'assemblée annuelle des actionnaires, mardi soir, que les assises de la société étaient solides, alors qu'elle s'apprête à procéder au plus important lancement de produit de son histoire.

Malgré une récente vague de critiques et une baisse importante du prix de l'action, Jim Balsillie et Mike Lazaridis, qui partagent les fonctions de chef de la direction et président du conseil, ont été accueillis par les applaudissements d'une foule qui leur semblait acquise.

M. Balsillie a mis l'accent sur les projets de la compagnie de lancement, au cours des prochains mois, de sept nouveaux téléphones intelligents BlackBerry utilisant le nouveau système d'exploitation.

«Mike et moi, avec le soutien de l'équipe de direction, surveillons de très près cette transition, et nous avons assuré à la compagnie un positionnement favorisant son succès continu», a plaidé M. Balsillie.

Selon lui, les nouveaux téléphones intelligents devraient permettre à l'entreprise de maintenir le cap sur ses prévisions financières cette année.

Les actionnaires, anxieux de connaître les projets de la compagnie, ont rempli une salle de 200 sièges, ce qui en a forcé plusieurs à assister à la rencontre debout alors que certains étaient massés autour des portes.

Certaines personnes dans l'auditoire ont argué que les efforts de mise en marché de RIM ne faisaient pas le poids face à certains compétiteurs, notamment le géant Apple.

«Nous allons poursuivre nos investissements et ce n'est plus qu'une question de temps avant que nous nous améliorions à ce chapitre», a déclaré M. Lazaridis.

Les actionnaires ont par ailleurs accordé un vote de confiance à l'équipe de directeurs de RIM (TSX:RIM), incluant le premier directeur, John Richardson.

Mais cette rencontre se déroulait au moment où la gestion de l'entreprise et sa piètre performance à la Bourse soulèvent des questions de la part de plusieurs investisseurs et analystes.

La structure de gestion du fabricant du BlackBerry, en vertu de laquelle Jim Balsillie et Mike Lazaridis partagent les fonctions de chef de la direction et de président du conseil, a également fait l'objet de critiques.

La firme-conseil américaine Glass Lewis avait recommandé que les actionnaires retirent leur soutien à John Richardson.

L'action, qui a clôturé la journée de mardi à 27,52$ à Toronto, en hausse de 32 cents, n'a cessé de descendre au cours des derniers mois et ne se transige qu'à une fraction du sommet qu'elle a déjà atteint, soit plus de 140$.