Shaw Communications a demandé mercredi au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) de ne pas imposer d'interdiction générale contre les ententes d'exclusivité visant certains contenus destinés aux téléphones intelligents et aux tablettes électroniques.

Même si l'entreprise préfère les ententes sans exclusivité, Shaw a affirmé au CRTC que les règles actuelles suffisaient pour prévenir les comportements anticoncurrentiels.

Shaw [[|ticker sym='T.SJR.B'|]], déjà le plus grand câblodistributeur dans l'Ouest canadien, a acquis 11 stations de télévision appartenant à CanWest et certaines chaînes spécialisées l'an dernier, pour 2 milliards de dollars. L'entreprise prévoit aussi lancer un service de téléphonie cellulaire.

Le CRTC a déjà entendu BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]], Telus [[|ticker sym='T.T'|]], Rogers [[|ticker sym='T.RCI.B'|]] et Quebecor [[|ticker sym='T.QBR.B'|]] au cours de ses audiences sur la propriété de chaînes de télévision par des géants de la câblodistribution et des technologies satellites.

BCE et Quebecor ont plaidé en faveur d'un cadre réglementaire plus léger et pour que le CRTC autorise les ententes d'exclusivité pour certains contenus sur les téléphones intelligents et les tablettes.

Selon eux, ce type de contrat permet de favoriser l'innovation dans l'industrie.

Rogers et Telus se sont rangés dans le camp adverse et ont appelé le régulateur à bloquer les ententes d'exclusivité pour les nouvelles plateformes. Au cours de sa présentation, mardi, Telus a défendu l'idée selon laquelle la concurrence, et non l'exclusivité, favorise les poussées technologiques.

Dans les dernières années, une grande partie de l'industrie canadienne de la télédiffusion a été avalée par une poignée de grandes entreprises de câblodistribution et de technologies satellites. Celles-ci possèdent aussi les plus grands réseaux de téléphonie cellulaire.