L'économie canadienne devrait croître de 3,2% cette année grâce à la vigueur du prix des matières premières et à la reprise aux États-Unis, a prédit jeudi la Banque Royale.

L'institution financière table également sur une croissance de 3,1% du produit intérieur brut en 2012.

Dans un rapport publié jeudi, l'économiste en chef de la RBC, Craig Wright, affirme que la forte demande pour les commodités et la reprise de la demande américaine dans le secteur automobile permettra d'obtenir des gains appréciables au niveau des exportations.

La RBC prévoit cependant un changement notable dans la composition de la croissance. Bien que les consommateurs aient été le principal moteur de la croissance en sortie de récession, celui-ci se déplacera plutôt du côté des entreprises, les dépenses des consommateurs allant en s'amenuisant alors que le niveau d'endettement des ménages augmente. Les investissements corporatifs sont donc appelés à croître, affirme le rapport.

La prévision optimiste estime que les crises économiques qui perdurent à l'échelle de la planète, telles que la crise européenne de la dette, les tensions dans le monde arabe qui font grimper les prix du pétrole, et les indicateurs économiques américains décevants, commenceront à se résorber dans les prochains mois.

Le rapport de la Banque Royale suggère que l'économie des États-Unis, plus important partenaire commercial du Canada, un facteur clé pour les analystes au nord de la frontière, est désormais en phase d'expansion. La banque projette que la croissance économique américaine atteindra 2,7% cette année et 3,4% en 2012.

Malgré les incertitudes économiques mondiales, l'économie canadienne a affiché un taux de croissance de 3,9% au premier trimestre de l'année grâce à une hausse des prix des commodités, et cette croissance économique doit diminuer légèrement jusqu'à la fin de 2011.