Le produit intérieur brut (PIB) a fléchi de 0,6% en février au Québec, a indiqué jeudi l'Institut de la statistique du Québec. C'est la première diminution depuis les quatre dernières croissances mensuelles consécutives.

Cela se compare à un PIB en recul de 0,2% en février au pays.

Les derniers mois ont enregistré des augmentations de 0,1% en décembre 2010 et de 0,9% en janvier 2011.

Au niveau des industries, 12 sur 18 affichent des pertes de leur production dont les plus importantes se retrouvent dans celles du commerce de gros (-2,1%), de la fabrication (-2%) et des services d'enseignement (-1,5%).

L'Institut de la statistique du Québec a toutefois fait état de hausses dans les secteurs de l'information et de la culture (+0,8%), de la finance et assurances, services immobiliers et de location à bail et gestion de sociétés et d'entreprises (+0,3%) et des soins de santé et assistance sociale (+0,3%)

Le recul de l'économie est attribué à la faiblesse des secteurs de biens et de services.

Du côté des biens, la production recule de 1,4% en février, faisant suite à une croissance de 2,6% en janvier.

À l'exception du secteur des services publics, qui est demeuré stable, la diminution de ce mois s'explique par le résultat négatif dans l'agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (-1,3%), l'extraction minière, pétrolière et gazière (-5,8%), la construction (-0,2%) et surtout la fabrication (-2%).

Pour le secteur des services, la diminution se chiffre à 0,3% en février, après avoir connu des accroissements de 0,3% en décembre 2010 et de 0,2% en janvier.

Le commerce de gros, les services d'enseignement et le commerce de détail (-0,6%) affichent les pertes les plus significatives.

Études économiques, du Mouvement des caisses Desjardins, estime qu'à la suite du bond de 0,9% du PIB réel en janvier, il fallait s'attendre à un retour du balancier en février.

Le repli mensuel de 0,6% est certes important, mais il était largement anticipé, a fait valoir Desjardins.

Ses prévisions tablaient sur un recul de 0,5%.

Selon Desjardins, la croissance annualisée du PIB réel pour cette période devrait avoisiner 3,7%, conformément au scénario publié en début de semaine.

D'après Marc Pinsonneault, économiste principal de Banque Nationale Groupe Financier, les fluctuations mensuelles du volume des exportations sont particulièrement importantes depuis le début de 2010, et les variations du PIB réel s'en sont fait l'écho.

En supposant un PIB réel stable en mars, la croissance économique annualisée du premier trimestre se situerait quand même à 3,2%, soit un rythme seulement un peu inférieur à celui attendu pour l'ensemble du Canada, soutient Banque Nationale Groupe Financier.