L'éditeur américain de jeux vidéos Electronic Arts (EA) a annoncé mercredi une réduction plus importante que prévu de sa perte nette, à 276 millions $, sur l'ensemble de son exercice décalé 2010-2011, malgré une érosion de ses ventes.

La perte nette en 2009-2010 avait atteint 677 millions $. Par action et hors éléments exceptionnels, l'entreprise dégage un bénéfice de 70 cents par action sur l'ensemble de l'exercice achevé le 31 mars, alors que les analystes prévoyaient 67 cents.

Le chiffre d'affaires a reculé de 1,8% à 3,6 milliards $, en deçà des attentes des analystes, qui se situaient à 3,76 milliards $.

Au quatrième trimestre seul, l'éditeur est repassé dans le vert, avec un bénéfice net triplé sur un an à 151 millions $. Par action et hors éléments exceptionnels, cela représente 25 cents, mieux que les 22 cents prévus par les analystes.

Les ventes ont progressé de 11% sur un an à 1,1 milliard $ au cours du trimestre. Les analystes n'attendaient que 924 millions $ en moyenne.

«Nous sommes heureux d'annoncer un nouveau bon trimestre, à la fois pour le résultat et le chiffre d'affaires. Nous sommes particulièrement fiers de l'ampleur et de la croissance de notre activité numérique», dont les recettes ont doublé au quatrième trimestre, a commenté le directeur général John Riccitiello, cité dans un communiqué.

Pour le premier trimestre du nouvel exercice, le groupe table sur des ventes de 910 à 950 millions $, et sur une perte nette par action hors éléments exceptionnels de 44 à 49 cents.

Pour l'ensemble de l'exercice 2011-2012, il mise sur des ventes de 3,7 à 3,9 milliards $ et sur un bénéfice par action hors éléments exceptionnels de 70 à 90 cents.

Mardi, l'éditeur avait annoncé l'acquisition, pour un montant non précisé, du studio australien Firemint, spécialisé dans les jeux pour supports mobiles comme «Flight Control» et «Real Racing», vendus par Apple.

Il avait déjà acquis récemment Mobile Post Production (MPP), une société spécialisée dans l'adaptation de jeux pour les téléphones portables.

EA, qui a bâti un empire sur les jeux conçus pour les consoles de salon ou les ordinateurs, veille à s'adapter à la popularité des tablettes, des téléphones et des réseaux sociaux comme nouveaux supports.