Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté plus que prévu en janvier, selon des chiffres officiels publiés jeudi à Washington.

Ils ont augmenté de 0,4% sur un mois, soit autant qu'en décembre, selon l'indice du département du Travail.

La prévision médiane des analystes donnait une hausse des prix de 0,3%.

En glissement annuel, l'inflation mesurée par les prix à la consommation s'est accélérée de 0,1 point par rapport à décembre pour atteindre 1,6%, son plus haut niveau depuis le mois de mai 2010.

Le ministère indique que la hausse des prix de l'alimentation et de l'énergie a été responsable de plus de deux tiers de la hausse de son indice en glissement mensuel.

L'inflation de base (hors alimentation et énergie) s'est néanmoins accélérée en janvier pour atteindre 0,2% sur un mois, son plus haut niveau depuis octobre 2009.

Les analystes estimaient qu'elle était restée stable à 0,1%, comme en novembre et décembre.

En glissement annuel, l'inflation de base a progressé de 0,2 point, pour atteindre 1,0%, son plus haut niveau depuis mars 2010.

La banque centrale américaine (Fed) a indiqué mercredi que malgré la forte hausse des prix de l'énergie observée depuis plusieurs mois, ses dirigeants jugeaient toujours majoritairement que l'inflation risquait d'être trop basse jusqu'en 2013, mais que le danger d'une déflation semblait avoir été évité.

Les chiffres publiés jeudi montrent que la hausse des prix à la consommation reste beaucoup plus faible que celle des prix à la production (+0,8% sur un mois en janvier) et des prix à l'importation (+1,5%), signe que les entreprises américaines absorbent une bonne partie de ces hausses sans les répercuter au consommateur final.

Les conditions ne se prêtent pas à ce qu'elles agissent autrement. Les données du ministère montrent en effet que le salaire hebdomadaire réel moyen a reculé pour le troisième mois de suite au moins en janvier, de 0,3% par rapport à décembre.

En glissement annuel, la progression du salaire hebdomadaire réel moyen a nettement ralenti, à 0,8% en janvier, contre 1,5% en décembre.

Pour les dirigeants de la Fed, la faible progression des revenus est l'une des principales entraves à la reprise économique.