Le nouveau Pdg du numéro un mondial des téléphones mobiles Nokia (NOK), le Canadien Stephen Elop, envisage de remplacer la moitié de sa direction, affirme l'hebdomadaire économique allemand WirtschaftsWoche.

«Environ la moitié des directeurs en place, pour la plupart des Finlandais ou des proches des prédécesseurs d'Elop, Jorma Ollila et Olli-Pekka Kallasvuo, sont menacés de prendre la porte», écrit le magazine, qui se base sur des sources proches de l'entreprise.

WirtschaftsWoche avance même que le chef du développement Kai Öistämö, celui des services et des solutions mobiles, Tero Ojanperä, ainsi que la chef de la division téléphones mobiles, Mary MacDowell et le responsable de la logistique Niklas Savander sont des partants presque certains.

L'hebdomadaire ajoute que des chasseurs de tête sont déjà à l'oeuvre «dans le monde entier» pour trouver des remplaçants.

Le profil recherché serait celui de personnes ayant une expérience internationale aux plus hauts postes, avec une expertise reconnue et de pointe dans les logiciels, précise-t-il encore.

Nokia doit présenter un nouveau cap lors d'une journée d'investisseurs très attendue le 11 février à Londres.

Nommé cet automne pour provoquer un électrochoc, le Canadien Stephen Elop, transfuge de Microsoft et premier étranger à diriger Nokia, devra convaincre que la bataille n'est pas perdue face à l'essor de l'iPhone d'Apple et autres smartphones sous système Android (Google).

Les analystes s'accordent à dire qu'une redéfinition radicale est nécessaire pour effacer deux années de lancements retardés ou ratés, notamment dans la catégorie haut de gamme des smartphones, de part de marché en chute, de problèmes de qualités et d'incapacité à redresser clairement la barre et la confiance des investisseurs.

Le Finlandais, leader mondial depuis 1998, est, jusqu'ici, resté étonnamment muet sur ses prévisions pour cette année.