Le taux de chômage des États-Unis est tombé à 9,0% en janvier, son plus bas niveau depuis avril 2009, alors que les créations nettes d'emploi du pays (36 000) ont été quatre fois moins fortes que prévu ce mois-là, selon des chiffres officiels publiés vendredi à Washington.

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Le taux de chômage des États-Unis est tombé à 9,0% en janvier, son plus bas niveau depuis avril 2009, malgré une hausse médiocre de l'emploi, selon des chiffres officiels publiés vendredi à Washington sur la base de nouveaux échantillons statistiques.

Par rapport à décembre, le chômage a reculé de 0,4 point indique le rapport officiel sur l'emploi du département du Travail, alors que la prévision médiane des analystes donnait une remontée du taux, à 9,5%.

Le ministère indique qu'il est difficile de se livrer à une comparaison d'un mois sur l'autre puisqu'il a révisé entre-temps l'échantillon de la population servant de base au calcul du taux de chômage.

Un examen plus poussé des chiffres montre que la baisse du chômage a résulté pour plus de moitié de l'exclusion statistique d'un nombre important d'actifs non employés.

Le rapport montre que la proportion des actifs employés n'a augmenté que de 0,1 point par rapport à décembre, à 58,4%, ce qui est inférieur à son niveau de janvier 2010 (58,5%), quand le chômage atteignait 9,7%.

Le fort recul du chômage apparaît d'autant plus étrange que les créations d'emploi nettes du mois - mesurées sur la base d'une enquête statistique différente - ont été quatre fois moins fortes que prévu par les analystes, et trois fois inférieures à celles de décembre.

Selon le ministère, l'économie américaine n'a créé en effet que 36.000 emplois de plus qu'elle en a détruits en janvier.

La révision annuelle des chiffres de l'enquête montre par ailleurs que la reprise de l'emploi a commencé en mars 2010, soit deux mois plus tard qu'on ne le croyait jusque-là, et qu'en 2010 les États-Unis ont finalement créé 215 000 emplois de moins qu'on ne le pensait.

Selon les nouveaux chiffres du ministère, le pays n'avait retrouvé au 31 janvier qu'un million d'emplois sur les plus de huit millions perdus de décembre 2007 à février 2010.