Le groupe de médias américains Viacom (VIA.B) a publié jeudi un bénéfice net en chute de 12% pour le premier trimestre de son exercice décalé, à 610 millions de dollars US, assorti d'un chiffre d'affaires décevant en dépit de la progression de la publicité à la télévision.

Le bénéfice net ajusté rapporté au nombre d'actions revient à 1,00$ US, conformément aux attentes des analystes, mais à périmètre constant, en tenant compte des cessions opérées pendant l'année, il s'établit à 1,02$ US.

Le chiffre d'affaires s'est replié de 5% sur un an à 3,83 milliards US, alors que les analystes avaient tablé sur un recul limité à 0,2%, à 4,09 milliards US.

Les résultats ont été plombés par la chute des recettes des studios de cinéma Paramount, qui ont reculé de 16% à 1,50 milliard US, alors que les recettes des chaînes de télévision (MTV, Comedy Central, BET, Nickelodeon...) ont progressé de 6% à 2,38 milliards US, grâce à la hausse de 10% des recettes publicitaires aux États-Unis, de 7% à l'international.

La branche cinéma a souffert de l'effondrement des ventes de DVD (-44% à 638 millions US), faute de titres majeurs un an après la sortie des grosses productions «Transformers 2: la Revanche», «Start Trek» et «GI Joe», et de la baisse des droits de diffusion à la télévision (-38% à 274 millions US).

Le groupe s'est en revanche réjoui du quadruplement des recettes en salles, à 416 millions US, grâce au western des frères Coen «True Grit» et à «Fighter», deux succès critiques qui ont réussi à trouver un public et à briguer des Oscars, ainsi qu'au dessin animé «Megamind».

«L'attention que nous portons à soigner nos marques et à investir dans la création de contenus de classe mondiale a de multiples retombées», s'est réjoui le directeur général Philippe Dauman, cité dans un communiqué.