Les ventes de détail aux États-Unis ont progressé pour le cinquième mois d'affilée en novembre, et bien plus que prévu, selon des chiffres publiés mardi à Washington par le département du Commerce.

Elles ont augmenté de 0,8% par rapport au mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrés, a indiqué le ministère qui a par ailleurs revu à la hausse de 0,5 point leur progression d'octobre (à 1,7%), tirée par les ventes d'automobiles.

Les analystes s'attendaient à une croissance des ventes de novembre de 0,5%, selon leur prévision médiane.

Expurgées des ventes d'automobiles (très variables d'un mois à l'autre), les ventes de détail ont nettement accéléré d'un mois sur l'autre, puisqu'elles ont augmenté de 1,2% en novembre - deux fois plus que prévu par les analystes, contre 0,8% en octobre.

C'est la hausse la plus forte (hors automobile) depuis février.

Sur les onze premiers mois de l'année, l'indice du ministère, qui recense les ventes des détaillants et de la restauration, a augmenté de 6,5% en glissement annuel.

Par rapport à octobre, la plus forte hausse des ventes a été relevée dans les pompes à essence (+4,0%), ce qui pourrait être dû à une augmentation du prix du carburant, dans la mesure où les chiffres du ministère ne sont pas corrigés de l'inflation. Malgré cela, la progression de l'indice reste forte.

Après leur bond de 5,6% en octobre, les ventes du secteur automobile ont reculé de 0,8% en novembre.

L'indice des ventes de détail est très suivi aux États-Unis car il donne un premier aperçu de l'évolution de la consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance américaine.

L'indicateur du ministère ne donne cependant qu'une idée partielle de la consommation, dans la mesure où il ne prend pas en compte les ventes de services.

La forte progression des ventes de détail en octobre et novembre est néanmoins de bon augure pour la croissance de l'économie américaine au dernier trimestre.

Si l'annonce de ces chiffres a eu lieu à quelques heures de la publication d'une décision de politique monétaire de la banque centrale des États-Unis (Fed), elle ne devrait pas inciter celle-ci à modifier sa ligne de conduite.

Face à la croissance molle de l'économie américaine et au maintien d'un taux de chômage très élevé, la Fed devrait maintenir son taux directeur quasi-nul en vigueur depuis deux ans et continuer de créer de la monnaie en masse pour faire baisser les taux à long terme, afin de stimuler l'activité et la consommation.