La Chambre de commerce du Canada réclame une action concertée de la part du gouvernement fédéral et du milieu des affaires afin de rehausser la relation du Canada avec les États-Unis, qu'elle juge stagnante.



Dans un rapport publié mardi, la Chambre de commerce examine la façon dont la relation entre les deux pays est devenue tendue au cours des dernières années. Elle décrit quatre domaines où des progrès notables sont susceptibles d'entraîner une prochaine période de croissance économique.

Le document «Renforcer nos liens: Quatre domaines de progrès pragmatiques dans les relations Canada - États-Unis», suggère ainsi de mettre l'emphase sur le commerce, la coopération réglementaire, l'efficacité de la frontière ainsi que la sécurité en matière énergétique et environnementale.

Selon le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Canada, Perrin Beatty, il est nécessaire que les deux pays reconnaissent les avantages du marché intégré nord-américain, à un moment où l'économie mondiale subit des changements profonds.

Le rapport indique que le Canada doit convaincre les États-Unis que les politiques qui entravent la libre circulation transfrontalière des biens et services réduisent non seulement la compétitivité nord-américaine, mais affaiblissent également le fondement sous-jacent de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

On y rappelle qu'un bon nombre des avantages qu'a procurés l'élimination des barrières tarifaires entre les deux pays ont graduellement disparu en raison des différences réglementaires et de l'inefficacité de la frontière.

M. Beatty a déclaré que «la clé de la relance de cette relation, c'est de s'assurer que le Canada est perçu comme la solution aux graves problèmes économiques auxquels font face les États-Unis».

Il ajoute que «le plan du président Obama visant à doubler les exportations américaines d'ici cinq ans fait partie de ses peu nombreuses mesures économiques pour s'attirer un soutien de toutes parts». Le président de la Chambre de commerce du Canada conclut que «si l'Amérique réussit à atteindre ces objectifs ambitieux, ce sera en partie dû au Canada».