On dit qu'il est très endetté et qu'il doit retrouver les vertus de l'épargne.

En fait, depuis l'été, le consommateur canadien profite de faibles taux d'intérêt et d'un bon pouvoir d'achat pour fréquenter les magasins.

La valeur des ventes au détail a bondi de 0,6% en septembre, après un premier saut de 0,7% en août que Statistique Canada avait d'abord annoncé de 0,5%.

Les ventes ont progressé dans huit provinces sur dix. Au Québec, elles ont gagné 0,9%.

Exprimées en volumes, les ventes des détaillants canadiens ont gagné 0,4%. Il s'agit de la quatrième progression mensuelle d'affilée.

Si on exclut les ventes du secteur automobile, la valeur du chiffre d'affaires des autres détaillants a aussi avancé de 0,4%.

Les progrès des ventes au détail, jumelés à ceux des ventes de gros compensent le recul de celles des manufacturiers, victimes du repli des exportations.

Grâce aux premières et aux deuxièmes, le produit intérieur brut (PIB) en septembre a sans doute stagné plutôt que de reculer.

Sur une base trimestrielle, l'économie canadienne aura sans doute progressé de 1,5% cet automne, ce qui est moins que les 2,5% enregistrés au sud de la frontière.

Le consommateur reste néanmoins un moteur de la croissance. «En rythme annualisé, les volumes des ventes ont augmenté de 4,8% au troisième trimestre, estime Matthieu Arseneau, économiste à la Banque Nationale. En supposant que les ventes au détail demeurent à leur niveau actuel pour les trois prochains mois, la croissance de la consommation est déjà positionnée pour atteindre 1,8% au quatrième trimestre.»