Les États-Unis ont affirmé lundi que les pays émergents du G20 devraient faire un effort collectif pour permettre à leurs monnaies respectives de s'apprécier comme leur croissance économique le voudrait.

«Quand les grandes économies avec des taux de change sous-évalués agissent pour empêcher leurs monnaies respectives de s'apprécier, cela impose un ajustement d'un poids injuste aux autres pays qui ont un régime de taux de change plus souple», a affirmé à la presse la sous-secrétaire au Trésor chargée des affaires internationales, Lael Brainard.

«Résoudre ce problème exigera une approche de coopération, car les économies émergentes prises individuellement auront moins de chances de bouger si elles n'ont pas l'assurance que leurs voisins feront de même», a-t-elle poursuivi.

Mme Brainard n'a cité aucun pays en particulier. Mais les États-Unis concentrent généralement leurs critiques sur la Chine, deuxième économie mondiale, qui intervient régulièrement sur les marchés des changes pour empêcher la valeur du yuan de monter fortement face au dollar.

Les chefs d'État et de gouvernement du groupe des pays riches et émergents du G20 doivent participer à un sommet à Séoul les 11 et 12 novembre.

Les États-Unis ont affirmé qu'ils souhaitaient qu'il consacre l'engagement pris par les ministres des Finances et banquiers centraux du G20, le 23 octobre, d'«agir en faveur d'un système de taux de change davantage déterminés par les marchés qui reflète leurs fondamentaux économiques».

«Nous allons rechercher davantage de progrès de la part des grandes économies émergentes pour se diriger vers des taux de change déterminés par les marchés», a indiqué Mme Brainard.