Les fondateurs de Vidéotron sont demeurés bien discrets depuis la vente de l'entreprise à Quebecor il y a 10 ans. Et visiblement, ils souhaitent le rester.

Ni André Chagnon, qui a fondé le câblodistributeur en 1964, ni son fils Claude n'ont voulu accorder d'entrevue à La Presse Affaires pour discuter de la transaction qui a permis à la famille de récolter 1,84 milliard de dollars.

« Pour eux autres, c'est fini cette époque-là, ça fait partie de l'histoire », a indiqué Jean Serge Grisé, directeur des communications de la Fondation Lucie et André Chagnon.

Les Chagnon ont injecté en 2000 près de 1,4 milliard dans cette fondation qui se consacre au mieux-être de la jeunesse. André en a tenu les rennes jusqu'à ce que son fils Claude le remplace l'an dernier.

Tous demeurent « profondément » impliqués dans les activités de la Fondation, assure M. Grisé. Mais le chapitre Vidéotron, lui, est clos pour de bon, répète-t-il.

« Il y a deux ans, les gens de l'industrie des télécoms voulaient donner un prix à M. (André) Chagnon et ça ne l'intéressait pas du tout. Il disait : c'est une autre vie. Il a fallu vraiment insister pour qu'il aille le chercher. »

André Chagnon, âgé de 82 ans et en grande forme, passe beaucoup de temps à s'occuper de sa femme malade, a souligné le porte-parole.