Devant son action en Bourse qui traîne dans les bas-fonds et ses lourdes dettes qui effraient les clients, LAB Recherche a décidé de sortir la pancarte «à vendre».
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L'entreprise de Laval a commencé hier un «processus de révision stratégique» pour décider de son avenir, ce qui pourrait inclure la vente totale ou partielle de l'entreprise. «C'est la suite logique d'une réflexion entamée depuis un certain temps, a expliqué à La Presse Affaires le président et chef de la direction, Luc Mainville. C'est un secret de Polichinelle que LAB Recherche est un petit acteur public dans un marché de gros acteurs privés, et ça cause un désavantage concurrentiel de devoir dévoiler nos chiffres trimestre après trimestre.»
LAB Recherche, qui teste des médicaments sur les animaux pour les entreprises pharmaceutiques, a beaucoup investi il y a quelques années pour agrandir ses installations et aller jouer dans la cour des grands. Puis, la crise financière s'est déclenchée, laissant l'entreprise avec d'importantes dettes qui effraient aujourd'hui les clients potentiels.
Dans ses derniers états financiers, LAB Recherche faisait état d'une dette à long terme de 47 millions de dollars. L'entreprise a déclaré une perte nette de 1,8 million au dernier trimestre.
M. Mainville a aussi parlé de la «guerre des prix» qui sévit dans l'industrie due à la baisse de la demande pour expliquer la décision.
Le principal prêteur canadien de l'entreprise a accepté de doubler sa marge de crédit (de 2 à 4 millions) pour permettre à LAB Recherche de terminer sa révision stratégique.
Le marché ne semble pas s'attendre à une offre très alléchante pour l'instant. L'action de LAB Recherche a perdu 7 cents, ou 26% hier, pour clôturer à 20 cents. Le titre avait frôlé les 9$ en 2007, mais s'échange sous les 50 cents depuis le début de l'année.
M. Mainville a dit avoir reçu plusieurs signes d'intérêt de la part d'entreprises du domaine et de financiers depuis trois ou quatre mois, et a décidé de profiter du bas prix de l'action pour susciter des offres formelles. «On teste le marché», a-t-il résumé.