L'un des principaux dirigeants de la banque centrale américaine (Fed), William Dudley, a affirmé vendredi lors d'un discours qu'il voyait toujours les États-Unis menacés par la déflation.

«Actuellement, mon point de vue est qu'à la fois les niveaux du chômage et de l'inflation, et le temps qu'il devrait leur falloir pour revenir à des niveaux compatibles avec notre mission, sont inacceptables», a indiqué M. Dudley lors d'un discours à New York.

«De surcroît, plus cette situation dure, plus l'économie américaine est coincée dans ce niveau actuel de sous-utilisation des ressources et de pression désinflationniste, et plus la probabilité est grande qu'un nouveau choc puisse nous éloigner encore des deux objectifs de notre mission, et nous rapprocher d'une franche déflation», a déclaré le président de la Fed de New York.

Les remarques de M. Dudley font écho au communiqué du comité de politique monétaire de la Fed le 21 septembre, qui affirmait que l'inflation était à des niveaux plus faibles qu'il ne le souhaitait.

Vice-président de ce comité, M. Dudley a confirmé vendredi qu'il était parmi les partisans de nouvelles mesures de soutien, afin de stimuler une croissance trop faible pour faire baisser significativement le chômage.

«Nous avons des outils qui peuvent apporter une relance supplémentaire, à des coûts qui n'apparaissent pas prohibitifs», a-t-il estimé.

«J'en conclus que de nouvelles mesures devraient se justifier si les perspectives économiques n'évoluent pas d'une manière qui me rende plus confiant sur la possibilité de voir de meilleurs résultats à la fois pour l'emploi et l'inflation dans un délai raisonnable», a-t-il indiqué.