La récession est peut-être terminée, mais il faudra du temps avant que l'économie reprenne sa pleine vigueur, a affirmé jeudi le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney.

Au plan économique, les Canadiens devront faire face à plusieurs obstacles en provenance de la scène nationale et de l'étranger, a signalé le gouverneur de la banque centrale.

D'abord, à l'intérieur du pays, la sortie de récession relativement forte du Canada a été soutenue par la construction de maisons et la consommation individuelle, deux données qui ne pourront demeurer à leur niveau actuel, selon Mark Carney.

Du côté des facteurs externes, le gouverneur a noté que l'économie mondiale subissait présentement une restructuration qui pourrait prendre jusqu'à 10 ans et plomber la croissance des économies industrialisées.

Même la performance supposément enviable du Canada sur le plan de la création d'emplois n'est pas aussi remarquable qu'elle ne le semble, selon M. Carney.

S'adressant aux membres de la Chambre de commerce de Windsor-Essex, en Ontario, M. Carney a soutenu que le marché du travail ne s'était pas totalement remis de la morosité économique, même si les 400 000 emplois perdus dans la récession ont tous été récupérés.

Le taux de chômage au Canada reste élevé à 8,1 pour cent, a souligné M. Carney, ajoutant que plusieurs des emplois créés depuis juillet l'ont été dans la fonction publique et dans une catégorie de travail à temps partiel qu'il qualifie d'«involontaire».