Les Québécois sont toujours les Canadiens les plus réticents à acheter en ligne. Et seuls les Prince-Édouardiens font moins de lèche-vitrine qu'eux sur la Toile.

Le commerce électronique est en constante progression dans toutes les provinces, constate néanmoins Statistique Canada. En 2009, la valeur des achats de biens et services en ligne s'est élevée à 15,1 milliards de dollars, alors qu'elle était de 12,8 milliards deux ans auparavant.

De ces 15 milliards, environ 6 représentent des commandes passées à des entreprises à l'étranger.

La valeur des commandes réalisées par des Québécois s'élevait à près de 2,6 milliards, dont près de 1 milliard auprès d'entreprises situées à l'étranger.

Si le nombre de transactions en ligne augmente, leur valeur moyenne a diminué, passant de 183$ à 158$, de 2007 à 2009.

Ce que les Canadiens achètent surtout en ligne, ce sont des services de voyage (billets d'avion, réservations d'hôtel, location de voitures, etc.) et les produits de divertissement, comme des billets de spectacle ou de la musique à télécharger. Ce type d'achats ne comporte pas de frais de livraison ou de douane, souvent très élevés.

Malgré tout, les Canadiens sont aussi friands de livres et de revues dans leurs achats en ligne. Les vêtements et les bijoux ont aussi la cote, bien que dans une moindre mesure.

En fait, 39% des Canadiens de 15 ans et plus ont acheté en ligne en 2009, mais seulement 34% des Québécois. Les plus friands de ce type d'achat étaient les Britanno-Colombiens qui ont supplanté les Albertains.

C'est dans la cohorte des 16-34 ans que le commerce électronique est le plus populaire, puisqu'une personne sur deux parmi elle a acheté de cette façon l'an dernier. Les 16-34 ans sont aussi les champions du lèche-vitrine en ligne. Pas moins de 57% d'entre eux ont recours à ce type de repérage ou de passe-temps.

L'enquête de l'agence fédérale révèle aussi que plus des deux tiers de ceux qui font du lèche-vitrine concrétisent leurs achats directement en magasin.

Internet est devenu un complément au commerce de détail traditionnel dans certaines catégories de produits comme les appareils électroniques, les électroménagers, les vêtements ou les bijoux.

Bref, c'est une façon rapide de s'assurer du meilleur prix.

Près d'un Canadien sur deux éprouve toujours de vices inquiétudes à utiliser sa carte de crédit en ligne. Voilà qui explique peut-être pourquoi le nombre de transactions annuelles auprès d'entreprises à l'étranger a légèrement diminué, de 2007 à 2009, à l'échelle canadienne et au Québec en particulier.

L'enquête a permis néanmoins d'observer que ces craintes diminuent avec l'usage. Elles étaient très dissipées pour les personnes commerçant en ligne depuis plus de cinq ans.

L'enquête révèle enfin que quatre Canadiens sur cinq âgés de 15 ans et plus utilisaient internet, l'an dernier, comparativement à 73% deux ans auparavant.

Le Québec est encore ici sous la moyenne canadienne avec 77% et 69% respectivement, ce qui le place dans le peloton de queue avec la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard. La Colombie-Britannique venait au premier rang l'an dernier avec un taux d'utilisation de 85,4%.